Cissé Ibrahima Bacongo a fait déclaration hier lors d'une visite à l'Université Nangui Abrogoua pour s'imprégner des conditions de travail. Bien avant il a félicité les responsables. « Malgré les difficultés que vous vivez, vous avez pu achever l'année académique 2012-2013, excepté une Ufr (Science et technique des aliments (Sta), où pour des problèmes de logiciels non disponibles, vous n'avez pas pu terminer tout ce que vous aviez à faire », a - t-il souligné.
En effet, le président de cette université, Tano Yao, lui avait fait savoir que les travaux pratiques avaient connu un démarrage difficile. , du fait de la non disponibilité des salles et du matériel technique. Les équipements scientifiques n'étant pas disponibles, seuls les enseignants travaillant à l'extérieur de l'institution ont pu continuer leurs travaux. Il a fait allusion à l'inexistence de mobiliers de bureau, de la bibliothèque à équiper.
Tano Yao a remercié à ce propos des donateurs, au nombre desquels l'Association Sainte Marianne qui a collecté 5 tonnes d'ouvrages dans les universités françaises, et qui seront bientôt officiellement remis à celle de Nangui Abrogoua. Il a aussi été question du réseau internet à finaliser pour rendre le wifi accessible à tout l'espace universitaire.
Le ministre Cissé Bacongo a précisé que les 150 ordinateurs déjà acquis par l'institution qui l'a accueilli, n'ont rien à avoir avec le matériel qu'elle va bientôt recevoir. Notamment des équipements de laboratoire, des fauteuils dentaires, le mobilier de bureau, etc.
Il a par ailleurs, déploré le fait que ces colis spéciaux, arrivés depuis quatre mois, aient mis tant de temps au port à cause du dédouanement, alors que les procédures auraient pu être allégées parce que l'université est une institution de l'Etat.
Se basant sur une promesse faite par le ministre de la Poste, des Technologies et de la communication il a annoncé que le problème du wifi au sein de l'université sera réglé dans 48 heures.
Un Crou à Nangui Abrogoua
L'absence de cité universitaire, de restaurant et de structures sportives a été également évoquée. A ce sujet, le responsable du département de l'Enseignement et de la Recherche scientifique a annoncé que le District d'Abidjan a promis des lieux d'hébergement aux étudiants de l'université Nangui Abrogoua. Les travaux devraient avoir démarré depuis 2012. Le financement est, selon lui, disponible.
Il en est de même pour le restaurant de cette université que des partenaires sont prêts à réaliser. Cissé Bacongo a profité de l'occasion pour dire à ses hôtes que le gouvernement a décidé de créer un Centre de recherche des oeuvres universitaires (Crou), à l'université Nangui Abrogoua. Le décret de création de ce second Crou en plus de qui existe déjà (Crou-A) a été signé, il y a deux semaines.
Le directeur de cette nouvelle structure était dans l'assemblée, mais n'a pas été présenté. Un contrat d'établissement avec l'État. « Toutes les difficultés peuvent se résoudre à condition de le faire dans la patience et la franchise », a dit le ministre. Qui a indiqué que désormais, les universités doivent signer un contrat d'établissement avec l'Etat de Côte d'ivoire. « Nous avons élaboré une note de cadrage. L'université Félix Houphouët Boigny était en séminaire pour finaliser son contrat. L'université Nangui Abrogoua est prête. L'université Alassane Ouattara également », a fait savoir Cissé Bacongo, qui a promis de tout mettre en oeuvre pour permettre aux universités d'atteindre les objectifs qui leurs sont assignés dans la convention. Selon le contrat, ces universités doivent avoir les meilleurs produits. Notamment des étudiants bien formés, compétitifs aussi bien sur le marché national qu'international. Les universités seront également jugées sur les acquis de la recherche, a fait savoir le ministre Cissé Bacongo.
En insistant sur le fait que pour lui « les universités sont une entreprise à la tête de laquelle, il faut un bon manager ». Pour cela, il a obtenu de l'ambassade des Etats-Unis, que les présidents des universités puissent bénéficier d'une formation de 10 jours par immersion pour connaître les réalités de la gestion des universités américaines. Il a, par ailleurs, exhorté les responsables d'université à inventer parfois eux-mêmes les solutions pour avancer. Les Ufr doivent, selon lui, se faire la concurrence et arriver à faire entrer de l'argent à l'université. Aussi les a-t-iil encouragés à tout mettre en œuvre pour bénéficier des meilleurs partenaires.
MARIE-ADÈLE DJIDJÉ
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