Abidjan, 3 juin 2025 – Le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) a reçu, ce mardi, le conseiller technique du ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage, Fofié Koffi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire «?Tout Savoir Sur?». À cette tribune, le coordonnateur du projet AVIC a levé le voile sur une ambitieuse stratégie gouvernementale : celle de doter la Côte d’Ivoire d’un réseau national performant d’établissements de formation professionnelle.

M.  Koffi a souligné que «?la qualité des apprenants dépend de la qualité de leur formation?», avec l’engagement de l’État à faire de l’éducation technique une priorité nationale. À l’horizon 2040, ce sont 154 établissements publics qui verront le jour, dont 17 en cours de réalisation pour une capacité d’accueil de 12?000 places et un budget de 217,5 milliards de francs CFA. L’ouverture de ces structures est prévue pour cette année.

Selon l’hôte du CICG, ce programme s’inscrit dans la dynamique de l’Académie des Talents (ACT) et de l’École de la Deuxième Chance (E2C), deux piliers visant à accroître l’accès à une formation qualifiante, lutter contre le chômage des jeunes et renforcer la compétitivité des entreprises. L’ACT vise, à terme, à faire grimper le taux d’insertion professionnelle des diplômés de 34 à 70 %.

Parmi les projets phares figure le Projet AVIC, fruit d’une coopération ivoiro-chinoise pour la construction de sept lycées professionnels à Ebimpé, Yamoussoukro, Diabo, Dabakala, Kong, Korhogo et Gbéléban. Ces établissements proposeront des formations adaptées aux potentialités économiques régionales?: mécanique générale, réfrigération, agro-industrie, machinisme agricole, élevage, BTP, entre autres.

À Ebimpé, par exemple, les apprenants seront formés à la maintenance des véhicules et à la transformation agroalimentaire, répondant aux besoins industriels de la zone PK24. À Korhogo, les métiers du bâtiment et de l’agriculture mécanisée seront à l’honneur, tandis que Dabakala et Kong miseront sur l’élevage et la production agricole moderne.

Au-delà des frontières, la Côte d’Ivoire ambitionne aussi de devenir un pôle régional de formation, attirant les jeunes du Mali, du Burkina Faso ou encore du Tchad. Dotés d’équipements de dernière génération, ces centres de formation visent à propulser une jeunesse ivoirienne qualifiée vers un avenir professionnel digne et durable.

Un pari audacieux que le ministère entend bien gagner, pour transformer les aspirations des jeunes en compétences tangibles, au service d’une économie en pleine mutation.

 

Siondenin Yacouba Soro