C'est le constat que nous avons fait à la suite d'un courriel que nous avons adressé à Fadi Abdallah, le porte-parole de la Cour, mardi 11 mars 2014. Convaincu que la publication desdites photos peuvent desservir à la fois le pouvoir que les concernés, particulièrement Blé Goudé qui est poursuivi par la CPI, en ce qu'elle peut soulever la question de son transfèrement, nous avons adressé un questionnaire au porte-parole Fadi.

« Monsieur, il est diffusé sur les réseaux sociaux et dans la presse des photos dites de Charles Blé Goudé et de son compagnon Jean Yves Dibopieu. Ses clichés montrent ces personnes dans un état que certains disent ''dégradant''. Avez-vous vu ces photos? Si oui, quel commentaire en faites-vous? Si vous pensez qu'il s'agit là d'un signe de maltraitance, que peut-être la réaction de la Cour qui ne cesse de demander le transfèrement de Charles Blé Goudé? Quel message au pouvoir ivoirien? », avons-nous écrit.

En réponse, a ces préoccupations, Fadi Abdallah a indiqué que « concernant l'affaire de M. Blé Goudé, la Chambre préliminaire de la CPI a rejeté la demande de sursis à exécution et demande la coopération des autorités ivoiriennes pour sa remise. Je ne pourrais donner plus d'information sur l'affaire dans l'attente des futures décisions de la Chambre, mais il faudra souligner que les juges ne pourront prendre en compte ou statuer que sur les éléments officiellement soumis à eux par les partis ».

A cette réponse un peu classique, le porte-parole fera une confidence. « A ce sujet, il convient de vous indiquer que la Défense de M. Blé Goudé a demandé à la Chambre de tenir une audience de mise en état concernant cette affaire », a dit Fadi Abdallah, tout en nous indiquant le lien sur lequel se trouve ladite requête. On y lit que l'avocat principal de Blé Goudé, Nicholas Kaufman, a saisi ce jour, mardi 11 mars, la juge unique de la Chambre préliminaire I Silvia de Gurmendi, en vue de tenir une audience urgente pour amener la Côte d'Ivoire à clarifier sa position en ce qui concerne la demande de transfèrement que lui a faite la CPI. Étant donné que dans sa décision du 03 mars 2014, la juge a rejeté la demande de la Côte d'Ivoire de reporter la remise du suspect à la Cour.

Citant Gnénéma Coulibaly, le ministre ivoirien de la Justice qui, à l'occasion de la ratification du Statut de Rome par la Côte d'Ivoire, a déclaré que « mon pays continuera inlassablement à prendre sa part de responsabilité dans le combat pour la justice pour tous », Me Nicholas Kaufman s'est insurgé contre (...)

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