Vous avez pris en main la sélection ivoirienne au printemps 2012. Au-delà des résultats enregistrés par les Eléphants durant ces 20 mois, quel bilan feriez-vous de cette période sur un plan plus personnel?

C'est une expérience extraordinaire, enrichissante, tant sur le plan professionnel que humain. La Côte d'Ivoire me plaît, le rôle que j'ai me plaît, et je suis heureux d'avoir atteint l'objectif que m'avait fixé mon président, ma fédération. Maintenant, nous en avons un autre, qui est de faire ce qui n'a pas encore été fait. C'est-à-dire passer dans un premier temps la phase de poules, puis aller ensuite le plus loin possible dans cette compétition. Et pour cela, j'ai une totale confiance en mes joueurs, dont je dois reconnaître l'état d'esprit extraordinaire.

Malgré un bilan comptable plus que positif et une qualification pour le Mondial 2014, une partie de la presse ivoirienne continue de se montrer dure envers vous. Avez-vous le sentiment d'une certaine injustice à votre égard ?

Les critiques sont constructives à partir du moment où elles sont objectives, où elles font avancer les choses. Car il est essentiel que l'équipe nationale avance et gagne.
Lorsque je suis arrivé, il y a eu des craintes légitimes et logiques car c'était ma première expérience. Mais je suis bien décidé à aller au bout de mon action, de ma mission et de faire en sorte de réussir. Je ne cherche pas à être valorisé par la presse, mais à l'être par mes joueurs. Mais toutes les critiques ne sont pas si négatives que cela. Certaines d'entre elles sont bonnes à entendre, on peut échanger. C'est ce que nous avons fait en conférence de presse pour la première fois, avec la totalité de la presse ivoirienne. Et je dois dire que ce fut un échange plutôt fructueux et intéressant.

En tant que joueur, vous aviez été écarté de la Coupe du monde 1998 au tout dernier moment. Cette participation au mondial brésilien en tant que sélectionneur atténue-t-elle un peu, 15 après, la grande déception que vous aviez alors connue ?

Ne comparons pas les deux choses. Il est vrai que cela fut une déception énorme. Et aujourd'hui, je sais ce que pourra ressentir un joueur qui fera ou ne fera pas partie de la liste. Il m'a fallu du temps pour passer à autre chose, c'est désormais de l'histoire ancienne. Dans ces moments-là, face à des choix importants à faire, l'on se retrouve très souvent seul. Ce sont des décisions que j'aurai à prendre, et je les prendrai en mon âme et conscience dans l'intérêt de l'équipe nationale.

Contrairement à ses 2 précédentes coupes du monde en 2006 et 2010, la Côte d'Ivoire n&rsqu (...)

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