Braquage à l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody : Des questions et des... questions

  • Source: Fraternité Matin
  • Date: mar. 28 mai 2013
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Des malfaiteurs confondus dans le monde des étudiants présents, hier matin, sur le campus de l'Université Félix Houphouët-Boigny à Cocody, y ont commis un des plus audacieux hold-up. Trois, pour les uns, et, quatre pour d'autres, les bandits, opérant à visage découvert, se seraient introduits discrètement dans les services de l'administration de l'Ufr des sciences économiques. Où, sous la menace de leurs armes, ils se seraient fait remettre la somme de 87 millions de francs, des téléphones cellulaires et autres bijoux des agents en poste. Ils se sont ensuite fondus dans la nature avant l'arrivée sur les lieux des forces de l'ordre.

Si, et comme confirmée par la police criminelle, nous avons la certitude du vol à main armée et en réunion qui a été commis, nous ne l'avons pas s'agissant du montant exact des sommes emportées. Tout comme les circonstances exactes du braquage qui restent inconnues en dépit de nos démarches tant à la police qu'à l'université. C'est pourquoi, nous nous en tenons aux informations de sources informelles.

Quand certaines personnes du milieu universitaire avancent comme préjudice subi, le chiffre de 87 millions de F, d'autres parlent de moins de deux millions de francs. Une autre source donne plus de précisions. A savoir que les malfaiteurs se seraient fait remettre la somme de 1 560 000 F, soit 820 000 F de frais de formation, 500 000 F pour la soutenance et 240 000 F représentant le montant des encaissements du vendredi 24 mai 2013.

Toutefois, il revient de façon constante qu'au moment du braquage à la comptabilité de l'Ufr des Sciences économiques, une des employées qui s'y trouvait, a tenté de s'enfuir en sautant par la fenêtre. Blessée et transférée à l'infirmerie de l'université, la dame qui se prénommerait Julie a été libérée avant notre arrivée à l'infirmerie, à en croire une source sur ces lieux.

Au niveau des responsables de l'Ufr attaquée, c'est motus bouche cousue. « Pour cette affaire de braquage, le patron dit qu'il ne reçoit aucun journaliste ». Telle est la cinglante réponse que nous avons reçue de la secrétaire du doyen de l'Ufr des Sciences éco. La présidente de l'université étant absente, le service communication de l'institution nous renvoie au secrétariat général dont les portes étaient closes. Quant à la police qui a tout de même confirmé le braquage, elle s'est contentée de nous dire : « Revenez demain, nos équipes sur le terrain n'ont pas encore fait le point de la situation ».

Dans ce climat d'insécurité, notons qu'une autre université, privée, celle-là, a été attaquée très tard dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai. Il s'agit de l'université Charles Louis De Montesquieu. Il ressort de la version du Pr. Amoa Urbain, recteur et fondateur de cette université, que c'est aux environs de 2 h du matin que quatre individus armés de pistolets, après avoir escaladé la clôture, ont surpris les vigiles qu'ils ont proprement ligotés. Avant de passer les bureaux sens dessus dessous. Les malfrats, au dire du recteur, auraient emporté tous les ordinateurs et les logiciels, des documents et de l'argent dont le montant n'est pas déterminé. « Nous avons, fort heureusement, sécurisé toutes les données informatiques ailleurs et nos étudiants de 2006 à ce jour peuvent avoir leurs dossiers. Par ailleurs, le fonctionnement normal de l'université n'est pas remis en cause », se réjoui t-il.

LANDRY KOHON

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Simples questions

Après le lynchage raté du ministre de tutelle, l'Université de Cocody a encore fait parler d'elle. Tristement. Un braquage, en plein jour, en ce lieu bien fermé et bien gardé où trois bandits viennent piller, comme ça, facilement, plus de 80 millions de Fcfa, avance-t-on ici et là ! Ce fait soulève bien des interrogations.

1- Que fait la police universitaire qui doit y assurer la sécurité ? Pour elle, il est interdit d'y entrer en taxi, même porteur d'un badge …enseignant.

2- Qui gère cette police ?

3- Comment, en outre, peut-on ne pas faire surveiller l'endroit où l'on met et encaisse l'argent ?

4- Comment ces bandits… audacieux ont-ils pu se fondre dans la nature, dans ce vaste espace pourtant bien clôturé et… bien surveillé ?

5- Comment, avant que l'état des lieux ne se fasse, est-on arrivé à donner aussi rapidement ce montant, plus de 80 millions de Fcfa ? Une somme, à la vérité, qui défie tout bon sens. Tous les vendredis, en effet, précise-t-on, les sommes perçues dans les Ufr sont versées à la comptabilité centrale. Il était donc impossible d'avoir un tel montant dans les caisses de l'Ufr des sciences économiques. C'est pourquoi la somme de 1. 560 000 Fcfa (voir papier principal) nous paraît plus appropriée.

Si à cet endroit, trois individus, même lourdement armés, peuvent y entrer, braquer et sortir tranquillemennt avec leur butin, n'est-ce pas que cette police montre là, toute … son efficacité ?

MICHEL KOFFI


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