Monnaie unique de la Cedeao : Le mouvement Urgences panafricanistes crie à la trahison
Une grande mobilisation internationale prévue le 14 septembre 2019


Kémi Séba dit s'ériger contre «la volonté de la France d'étendre le fcfa à toute la zone Cedeao»
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 22 juil. 2019
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«Contrairement aux attentes de bon nombre de gens, le processus de mise en place de la monnaie unique ouest africaine eco, ne va visiblement pas dans le sens de l'autodétermination des peuples», s'est exprimé Kémi Séba, président fondateur de l'Ong Urgences panafricanistes, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue, le jeudi 18 juillet 2019 au centre Panaf à Cotonou (Bénin) et diffusée sur Youtube.

Pour Kèmi Séba, les chefs d'État de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont trahi le peuple africain. Il a expliqué que le combat du peuple qui a fini par contraindre les dirigeants africains, principalement ceux de la zone franc cfa d'Afrique de l'Ouest, à sortir des tiroirs le projet de création de la monnaie unique de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui devrait consacrer l'abandon définitif du fcfa catalogué comme une monnaie coloniale, a été dévoyé.

Cela, parce qu'à l'analyse des faits, Kèmi Séba s'est rendu compte que les chefs d'État de l'Uemoa n'ont jamais eu l'intention d'abandonner le franc cfa pour une nouvelle monnaie. Pour lui, alors qu'il était prévu que la monnaie éco ait un taux de change flexible et qu'elle serait liée à un panier à devises, les chefs d'État de l'Uemoa ont décidé d'en faire un franc cfa bis en faisant de l'eco, une monnaie arrimée à l'euro avec un taux de parité fixe.

«La stratégie qu'ils ont mis en place n'est pas pour faire disparaître le fcfa au profit de l'eco. L'Uemoa n'a jamais eu pour objectif d'abandonner le fcfa pour une nouvelle monnaie. Avec un taux de parité fixe à l'euro comme c'était le cas avec le fcfa, l'eco sera une monnaie trop forte pour nos économies locales. Cela va anéantir tout processus de compétitivité de nos économies», s'est exprimé le ''panafricaniste''. Pour lui, la Françafrique est passée par là, puisqu'il n'y a qu'elle qui, au lieu de se préoccuper de la croissance des économies africaines, agite régulièrement la menace de l'inflation. «Si nos dirigeants continuent de cracher sur le peuple, nous seront obligés de repartir dans la rue. Urgences panafricanistes lance un appel à la mobilisation internationale contre l'élargissement de la zone franc aux autres pays d'Afrique de l'Ouest pour le 14 septembre 2019», a déclaré le leader d'Urgences panafricanistes.

Il a souligné que la mobilisation en question sera transnationale, en Afrique francophone, mais aussi dans la diaspora, dans les Caraïbes, en France, en Belgique et ailleurs pour la résistance au néocolonialisme français. Kèmi Séba a invité le peuple africain, particulièrement la jeunesse, à prendre ses responsabilités, car «personne ne le fera à notre place». Puis d'ajouter : «ce que les élites africaines ne font pas pour le peuple, le peuple doit le faire lui-même quel qu'en soit le prix à payer».

Pour rappel, la r&eacu (...)

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