Comme annoncé, Sidy Diallo a accordé une entrevue à la RTI. Un entretien enregistré qui a été diffusé dans la soirée du dimanche 17 décembre 2017. Cette tribune a permis au président de la FIF d'afficher sa ferme volonté de continuer à la tête du football ivoirien, malgré les nombreuses critiques d'avertis et de l'opinion populaire.
Avant d’affirmer son maintien dans le fauteuil qu’il occupe depuis 2011, Sidy Diallo s’est montré peiné après l’élimination de la Côte d’Ivoire de la Coupe du Monde 2018. Une première depuis 2006. « J'ai été très peiné. Et dans ma fonction de président de la FIF, je le suis encore plus, parce que j'ai la lourde charge de diriger la Fédération. Je demande pardon aux Ivoiriens pour cette élimination. Nous avons tout mis en œuvre avec l'aide de l'Etat (…), pour préparer tous ces matches qui se dérouler tout au long des éliminatoires. Malheureusement il y a des jours sans et des jours avec, il y a des années sans et des années avec. Nous sommes dans une année sans où nous n’avons pas pu apporter ce bonheur là aux Ivoiriens ».
Une peine suite à la chute des Eléphants le 11 novembre dernier au stade Félix Houphouët-Boigny qui pour Sidy Diallo devrait être le point de départ d’une nouvelle histoire. Pas la fin de la sienne à la tête de la FIF. Surtout que « les clubs nous ont élu pour construire et c’est ce que nous allons essayer de faire ». Une fin de phrase qui ne pouvait qu’entraîner l’expression logique de sa volonté à demeurer dans son fauteuil de président. Contre vents et marrées.
« Après une défaite, la douleur ou la colère peut-nous faire dire beaucoup de choses. (…) C’est normal que les supporteurs manifestent jusqu’à demander ma démission. Mais je n’ai pas été élu pour partir sur un coup de tête. Si je pars dans ces conditions, je pense que le football ivoirien aura du mal à se relever. J’ai été élu pour un deuxième mandat de 4 ans. Je ne démissionnerai donc pas. Je compte rester jusqu’à la fin de mon mandat, c'est-à-dire jusqu’en 2020». Une décision qui trouve son justificatif dans le fait que « aucun président de la FIF n'a réalisé ce que nous avons fait en 6 ans », dixit Sidy Diallo qui n’a pas manqué d’étayer avec les victoires à la CAN des cadets en 2013 et à la CAN 2015 des séniors. Tout en précisant que de 2011 à 2017, « 6 ans » donc, « nous avons ramené chaque année une médaille à la Côte d’Ivoire ». L’erreur de l’élimination de la Coupe du Monde 2018 ne saurait l’amener à partir. En tout cas pas de lui-même.
Sidy tient Anouma pour responsable
N’en déplaise à ses détracteurs dont ceux qui se sont dévoilés ont été pointés du doigt par l’actuel patron de la maison de verre. Kalou Bonaventure en premier. Et s’il a aussi souligné l’activisme de Salif Bictogo candidat malheureux de 2011, il a surtout surligné son titre de chef « des frondeurs » conséquence de la difficile digestion de sa « défaite » dans les urnes. Celui qui a bénéficié d’une attention particulière de Sidy Diallo demeure Jacques Anouma. Premier à avoir ouvertement critiqué la gestion de son successeur, Anouma a été accusé d’être le responsable de l’ensemble des problèmes qui minent le football ivoirien. Pour Sidy Diallo, « Jacques Anouma n’a pas le droit de ternir l’image de la FIF » surtout qu’il en est le président d’honneur. Une sortie qui anime déjà les réseaux sociaux et certainement les couloirs du football ivoirien plus que jamais sur des braises.
Patrick GUITEY
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