CAN 2015 : Copa, héros national
- Source: sport-ivoire.ci
- Date: lun. 09 fév. 2015
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“La pierre qu'ils ont jeté est devenue la pièce maitresse de leur maison“. Une maxime qui revêt bien la procession de Barry Boubacar Copa en sélection nationale. Le gardien de Lokeren, jadis raillé, sera longtemps porté en triomphe par les supporters ivoiriens qui l'avaient mainte fois vomi. Dans la tourmente d'une autre finale perdue, aux tirs au but, cette fois face au Ghana, c'est bien lui qui a sorti la Côte d'Ivoire du gouffre pour lequel elle était promise après les deux premières exécutions des Eléphants. Dimanche à Bata, Copa a montré aux sceptiques qu'il demeurait le Chat à neuf vies, capable de se déployer pour faire échec à un tir à bout portant. Ce n'est un secret que pour ceux qui avaient mis une croix sur les prestations antérieures de l'internationale ivoirien.
Le Chat comme un Phénix
Les pleurs de joie de Copa au terme de la partie face au Ghana qui a consacré la deuxième victoire continentale de l'histoire de la Côte d'Ivoire, 23 ans après, cachaient mal la peine de celui qui a toujours tout donné pour son pays. Celui qui, malgré les moqueries et les jugements hatifs dont a également souffert Kolo Touré, a puisé sa force dans le travail et dans une patience inconcevable à 36 ans. « J'ai été critiqué, mais je suis capable de progresser. Je ne suis pas grand par le talent, ni par la taille, mais j'ai envie de progresser, j'ai travaillé pour l'équipe. Ma maman souffrait. Merci à elle, merci à tous les Ivoiriens. Le foot m'a permis de voyager, il n'y a pas de place pour tout le monde ; mais il y a la place pour le travail. Dieu m'a récompensé », a-t-il déclaré en larme. Boubacar Barry Copa, comme un certain Alain Gouaméné en 1992, se révèle comme le phénix qui renait de ses cendres après son passage au feu des critiques les plus acerbes. A Abidjan, c'est certain, ils seront plusieurs à déifier celui qui est passé en 120 minutes de zéro à héros national, comme ses coéquipiers qui ont réalisé une compétition d'exception.
Patrick GUITEY à Bata
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