Avec deux réalisations face à l'Algérie, vous lancez votre compteur but dans cette compétition. Cela veut-il dire que cette partie a été facile pour vous ?

Il fallait que j'arrive à ce niveau. C'est vrai que je n'avais pas encore réussi à le faire. Mais, j'ai été patient. Et cela a marché aujourd'hui. 

Est-ce le match le plus important pour vous et tous les autres joueurs ?

C'est peut-être le match qui nous remet en selle. C'est aussi un match que nous devions gagner. Après notre victoire sur le Cameroun, il était évident que tous les projecteurs étaient sur nous. Nous nous sommes qualifiés pour le second tour devant une bonne équipe du Cameroun. Nous avons continué sur cette lancée contre l'Algérie. C'est en même temps une satisfaction et une autre pression à gérer pour les matches qui restent.

Justement, cette demi-finale sera contre la Rd Congo, une équipe que vous connaissez très bien pour avoir subi une défaite (3-4) à Abidjan, lors de la manche retour des éliminatoires. Une revanche pour vous ?

Nous n'allons pas nous mettre dans cette disposition d'esprit. Nous sommes ici pour aller le plus loin possible dans cette compétition. Cela voudrait dire que nous devions jouer au total six matches. Nous allons le faire et donner le maximum pour jouer effectivement cette finale. Nous n'oublions certes pas le match d'Abidjan contre la Rd Congo.

Mais, les réalités sont différentes et il nous faut encore chercher une autre victoire. Sur quoi justement allez-vous vous fonder ?

Je pense que nous avons disputé tout doucement la compétition avec deux nuls face à la Guinée et au Mali. Nous avons ensuite battu le Cameroun. Ce qui nous a mis dans de bonnes dispositions d'esprit. Ensuite, il y a eu ce match contre l'Algérie.

Nous sommes un collectif et nous jouons tous ensemble. Nous n'allons pas nous mettre la pression. Et ne nous mettons pas cette pression et nous allons continuer à jouer calmement. 

Le fait de battre l'Algérie classée meilleure nation africaine à l'indice Fifa, signifie-t-il de facto que vous êtes désormais les meilleurs dans cette Can ?

Pour être meilleur, il faut déjà remporter le trophée. C'est un indice important effectivement. Mais, cela ne justifie pas que nous sommes forcément les meilleurs. Nous essayons d'y arriver. Si nous parvenons à jouer la finale, nous chercherons évidemment à être les meilleurs.

Vos buts ont été des chefs d'oeuvre. Et surtout, ils sont venus sur des balles de Yaya Touré. Est-ce un exercice que vous avez fait aux séances d'entraînement ?

Je pense que Yaya Touré reste un des meilleurs footballeurs africains. Et ce n'est pas un hasard s'il détient le Ballon d'Or africain. Il a vu que je pouvais me lancer et a bien bien lifté le ballon. J'ai dû donc chercher à couper la trajectoire. Nous essayons effectivement de faire cela aux séances d'entraînement. Et aujourd'hui, cela a réussi.

Quel regard portez-vous sur le quatuor des demi-finales : Côte d'ivoire, Ghana, Guinée équatoriale et Rd Congo ?

Ce sera deux matches engagés et tactiques. Les Congolais sont revenus au plus haut niveau. La Guinée équatoriale sera à sa première demi-finale et donc elle va se donner à fond. Le Ghana est un habitué, tout comme la Côte d'ivoire. Ce sera très engagé.

INTERVIEW RÉALISÉE PAR
ADAM KHALIL