Abidjan, le 30 septembre 2025- La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et le Président du Conseil supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques (COSIM), Cheikh Aïma Ousmane Diakité, ont signé, le mardi 30 septembre 2025 à Abidjan-Plateau, une convention portant sur le programme de valorisation et de préservation du patrimoine documentaire islamique.
La Région du Gontougo et précisement le District du Zanzan, sera le premier bénéficiaire de ce programme, dans une approche pilote.
"La signature de ce jour scelle donc une alliance sacrée entre la République et les gardiens de notre patrimoine spirituel. Elle marque le début d’une grande aventure : sauver de l’oubli les trésors manuscrits de l’islam ivoirien. Ces parchemins, ces textes calligraphiés à l’encre d’or ou de roseau, ne sont pas que du papier. Ils portent la mémoire de nos savants, la sagesse de nos ancêtres et les liens millénaires qui unissent la Côte d’Ivoire au monde islamique", a déclaré Françoise Remarck.
Et d'ajouter : "Notre mission est triple: protéger ces œuvres fragiles contre les outrages du temps, transmettre leur savoir aux générations futures, honorer leur valeur spirituelle et historique".
Au nom de tous les imams, Cheikh Aïma Diakité a traduit sa profonde gratitude au gouvernement, ainsi qu’à la ministre de la Culture pour cette action qui vise à accompagner toute la communauté musulmane dans la sauvegarde de ce pan important du patrimoine, véritable trésor de connaissances.
"Il s'agit de sauvegarder un pan entier de la mémoire scientifique de notre pays. Les manuscrits sont un trésor que nos ancêtres nous ont laissé. Cette mémoire scientifique, il s'agit de la sauvegarder, de faire en sorte que les générations futures en bénéficient", a-t-il soutenu.
Il a réaffirmé l'engagement du COSIM en faveur de la préservation de ces écrits islamiques afin de les rendre accessibles aux générations futures.
Les actions prioritaires porteront notamment sur l'’inventaire et la numérisation systématique des collections, la restauration des pièces endommagées, la formation d’experts ivoiriens aux techniques modernes de conservation et la mise en place d’une bibliothèque virtuelle ouverte au public.
Par ailleurs, le projet associera les standards scientifiques internationaux (normes de l’UNESCO, technologies de numérisation avancées) au savoir-faire traditionnel local, sous la supervision des oulémas du COSIM. Une attention particulière sera accordée au respect des sensibilités religieuses et à la confidentialité des collections privées.
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