C'est suite à un retrait inexpliqué, que le Directeur d'une société de transfert d'argent a saisi la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Les dénommés LOROUGNOU ESTELLE caissière et KOFFI EMERY chef de l'agence, ont été interpellés le 09 septembre 2015, à la suite des investigations menées.
Tout commence, le 06 juin 2015. LOROUGNOU ESTELLE, caissière n'a pas pu imprimer son rapport journalier des transactions effectuées durant la journée, à sa descente comme à son habitude, suite à une coupure d’électricité survenu de 12h00 jusqu'à 17h. Le lendemain en imprimant le rapport de la veille, celle-ci constate 2 envois anormaux en destination de la France qu'elle ne se reconnaît pas avoir effectués. Elle informe automatiquement son chef qui n'est autre que KOFFI EMERY. Celui-ci à son tour joint téléphoniquement sa hiérarchie pour l'en informer. Le Directeur aussitôt appelle la banque à laquelle ils sont assignés, pour annuler ces 2 transferts ( 1.540. 000 F CFA et 279 000 F CFA) mais un seul a pu être bloqué (la plus petite somme). La banque lui tire alors les bulletins des 2 semaines avant la fameuse coupure d'électricité,un mois plutard. Grande fût sa surprise de découvrir 24 509 000Fcfa d'opérations frauduleuses dont il n'avait pas connaissance. Celui-ci dépose donc une plainte à la PLCC.
Les investigations du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) de la Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques (DITT) sur le poste de travail des employés de l'agence, ont révélé qu' après l'heure de fermeture de la caisse, des transactions continuaient de s’opérer. L'ordinateur censé être éteint, restait allumé.
Interrogée par les enquêteurs de la PLCC, LOROUGNOU ESTELLE a déclare ne pas être la seule à avoir accès aux mots de passe pour effectuer les transferts et retraits. Elle a affirmé que son chef d'agence les avaient. Il pouvait donc effectuer des transactions en sa présence comme en son absence. A la question de savoir pourquoi n'a t- elle pas signaler les transactions effectuées après la fermeture de sa caisse, celle ci n'a pas pu répondre.
KOFFI EMERY a pour sa part avouer effectuer des retraits et des transferts sans pour autant passer par la caissière. À la question de savoir s'il vérifiait le rapport journalier de cette dernière avant de l'envoyer à sa hiérarchie, ce qui lui aurait permis de constater des anomalies, Il n'a pas pu répondre.
En définitive, les suspects pourraient être poursuivis pour intrusion dans un système,modifications des données et retraits frauduleux, complicité d'escroquerie sur internet. Ils ont été mis à la disposition des autorités compétentes pour répondre des faits qui leur sont reprochés.
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