Décès de dame Ouattara Mandjara / Charles Konan Banny crache ses vérités : « C'est un fait spectaculairement tragique » - « C'est un événement qui m'a bouleversé »


« La Côte d’Ivoire ne doit pas donner d’elle l’image d’un pays où il n’y a plus d’espoir » selon Banny (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 31 mai 2014
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Plus qu'indigné, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) l'était le vendredi 30 mai 2014, à l'occasion de la conférence de presse qu'il a animée à son domicile à Yamoussoukro, pour faire le point de la tournée qui l'a conduit dans une quinzaine de ville de Côte d'Ivoire pour apprécier l'état d'avancement du processus d'auditions des victimes de la crise, sur la période de 1990 à 2011, opération entamée depuis le lundi 05 mai 2014.

«Nous avons relevé un événement qui, personnellement, m'a profondément bouleversé. Et qui, je suppose, ne peut et ne devrait laisser aucun Ivoirien indifférent. Je veux parler du fait grave d'actualité qui ne devrait, à mon sens, pas être confiné aux rayons des faits divers, tellement ça m'a paru grave dans le pays que nous chérissons. Il s'agit du décès dans des circonstances tout a fait inédites de la dame Ouattara Mandjara qui a choisi la mort par immolation. Pour moi, c'est une autre victime de nos turpitudes, au moment où la commission instituée par le chef de l'Etat procède à la phase d'Ecoutes des victimes de la crise ivoirienne sur la période de 1990 à 2011. Honnêtement, je ne peux passer sous silence cet événement, ce fait spectaculairement tragique. Cela m'a interpellé en tant que homme, en tant que citoyen. Je n'ai jamais entendu cela. Cet événement m'a interpellé, et à mon sens, j'en suis certain, a interpellé chacun d'entre nous où qu'il se trouve et quel qu'il soit et qui que ce soit», s'est littéralement emporté le président de la Cdvr.

La gorge presque nouée, l'ancien chef du gouvernement ivoirien poursuit : « Je voudrais avoir une pensée pieuse pour elle, et saluer sa mémoire. Mémoire de cette pauvre dame, encore une fois, victime, quelque part de nos propres turpitudes et bien attendu présenter mes sincères condoléances à sa famille, à ses parents et à ses amis dont je devine l'immense douleur. Il y a toujours des morts mais la façon qu'elle a choisie nous interpelle. On n'avait jamais vu ça dans notre pays. J'espère aussi que cela parlera à notre conscience et qu'elle ne sera pas morte de cette manière pour rien » a poursuivi l'ancien gouverneur de la Bceao.

« Notre pays qui s'échine à sortir de la longue crise qu'il endure doit tout entreprendre pour éviter que de pareilles tragédies ne se reproduisent. La Côte d'ivoire ne doit pas donner d'elle l&rsqu (...)

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