Politique

Justice : Simone Gbagbo vers la porte de sortie - Blé Goudé : C'est incertain

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La liberté provisoire serait acquise pour Simone, selon un magistrat proche du dossier.

Entre une liberté provisoire et un procès, la justice ivoirienne aurait opté, même si elle n'a pas définitivement tranché, de remettre en liberté l'ex-première dame de Côte d'Ivoire. « Simone Gbagbo sera libérée incessamment. Mais, elle n'a pas pour autant été innocentée des crimes qui lui sont imputés ».

L’information est d’un haut magistrat hors hiérarchie, au cœur du dossier. L’épouse  «  officielle » de l’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, déchu le 11 avril 2011, est, pour ainsi dire, vers la porte de sortie. Elle  devrait, « incessamment  » quitter  la maison « pénitentiaire » du quartier Hermankono  (en attendant le bonheur en langue Bambara) d’Odienné où elle est détenue depuis 2011.  Cette « libération provisoire » dont devrait bénéficier Simone Gbagbo est interprétée, par des analystes politiques et certains diplomates en poste à Abidjan, comme une volonté du régime d’Abidjan de donner une image plus clémente de la Côte d’Ivoire, mais aussi de donner une chance au processus de réconciliation. 

Simone Ehivet Gbagbo baptisée  «  dame de fer » a été  interrogée, pendant 48 heures, à Odiénné,  par le procureur de la République en personne, Adou Richard Christophe, et le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan, en présence de son avocat Rodrigue Dadjé.  Sur la « tablette » d’accusation des juges, « crimes de guerre, crimes de sang, crimes économiques, troubles à l’ordre public, atteinte à la sûreté de l’Etat et entretien de bandes armées », commis durant la crise postélectorale ivoirienne (2010-2011), ayant fait quelque 3000 morts. Mais, très combative, Simone Ehivet Gbagbo  aurait  «  rejeté en bloc » tous ces crimes, mettant en avant «  sa foi en Dieu », rapporte un confrère présent sur place.  Le gouvernement  avait  décidé, le 20 septembre 2013, de ne pas livrer la vice-présidente du Fpi  à la Cour pénale internationale (Cpi), optant pour un jugement de celle-ci par les juridictions compétentes du pays. C’est cette   justice qui aurait donc décidé de lui rendre sa liberté.  Simone Gbagbo libérée, la «  procédure n’est pas pour autant close, définitivement à son encontre » assure notre source. 

Le dilemme «  Blé Goudé »

«  Elle restera à la disposition de la justice et sa sortie du pays sera soumise à autorisation préalable aux autorités », ajoute ce haut magistrat.  Plus qu’une «  prison à ciel ouvert », ce sera une liberté étroitement  «  surveillée » pour l’ancienne député d’Abobo.  Pour ce qui est de Blé Goudé, « ex-général de la rue »  assigné à résidence «  protégée »,  sa libération est hypothétique, voire improbable, pour ne pas  dire impossible, toujours selon notre source.

Le cas Blé Goudé  semble  plus compliqué que cela n’apparaît.  Alassane  Ouattara fait face  à un dilemme cornélien, du fait d’une levée de boucliers de ses partisans.  Plusieurs  militants du Rdr, sont vent debout,  trouvant la perspective de sa libération «  inacceptable ».  Alassane Ouattara va-t-il mordre la main qui le nourrit ?  Le chef de l’Etat est donc pris  entre l’enclume d’une avalanche de pressions menées, notamment, par les Ong de défense des droits de l’homme, la (Cpi), les associations des victimes et l’exigence de la réconciliation nationale.  Il doit choisir entre mettre en liberté Blé Goudé ou maintenir dans les liens de la détention, ce présumé bourreau de ses militants qui  réclament, à hue et à dia, son transfèrement à la Cpi…. 

Les points de vue et positions  autour de lui  sont&n (...)

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