Autant dire tout de suite que l'enjeu était la sécurité dans la métropole ivoirienne et particulièrement au centre des affaires (Plateau) où un drame (64 morts dans une bousculade) s'est produit, à la même période, un an, plus tôt. Les Ivoiriens l'ont-ils oublié au point d'effectuer massivement le déplacement au Plateau à ce réveillon de la Saint Sylvestre ou sont-ils restés dans leur quartier pour faire le « show » ? Éléments de réponse dans notre reportage qui a duré du mardi 31 décembre 2013 au petit matin du 1^er janvier 2014.

Les habitants d'Abobo n'ont pas voulu bouder leur plaisir de savourer la nouvelle année en lumière. C'est pourquoi, à plusieurs, ils ont pris d'assaut les trois ronds points entre Anador et la Brigade de gendarmerie de leur commune. Par centaines, ils contemplaient les différentes figures lumineuses. Dans les différents quartiers traversés peu après 21H, les maquis accueillaient les premiers clients et la joie se lisait sur les visages de noctambules. Sauf au quartier SOS où une interruption de l'électricité a plongé les populations dans le noir. Toutefois, à une cinquantaine de mètres, les forces de l'ordre régulaient la circulation, à la hauteur du Collège moderne  d'Abobo (Cma). Celles-ci bénéficiaient de l'appui d'un cargo (D 48 078) qui faisait une ronde dans les quartiers Sans Manquer et Kennedy. En tout cas, la fête avait déjà commencé pour certains avec l'éclatement de pétards qui rivalisait avec les décibels  des maquis.

A Cocody, le dispositif sécuritaire permettait  de ralentir et de discipliner les chauffeurs de taxis jusqu'au terminus à Angré où un détachement d'éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) et d'autres unités était posté. Des 7^ème et 8^ème tranches en passant par le stade d'Angré, l'heure était à la fête. Les échos des prêches des veillées de prières rivalisaient avec la musique des maquis à ciel ouvert. La situation à Cocody a été également marquée par le lancement officiel des feux d'artifices offerts par le gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé, aux côtés duquel plusieurs personnalités avaient pris place aux berges de l'Hôtel Ivoire. Après ses vœux du nouvel an (2014) et de ceux d'Anekpo Emilienne représentant la marraine, Henriette Diabaté (grande chancelière),  50 mille tirs de feu en vingt minutes ont illuminé tout le long de la lagune ébrié. De fait, du pont Houphouët-Boigny jusqu'à l'hôtel du Golf, quatre stations à propulsion de feu et d'images féériques scintillaient le ciel à travers des séquences synchronisées,  pilotées depuis un dispositif technique et informatique au sol (pyrotechnique)

Plateau bouclé

Ce spectacle a été suivi par de m (...)

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