Le ministre de l'Économie et des finances dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, Désiré Dallo, par ailleurs ex-directeur général du Port autonome de San Pedro, a été reçu le samedi 21 décembre 2013 par ses parents à Daliguépa, son village natal situé à 6 km de Gagnoa.
Une cérémonie s'y est tenue dans la pure tradition Bété pour conjurer le mauvais sort, après son séjour en prison, afin de lui redonner le courage et restaurer sa dignité. Cet illustre compagnon de l'ex-chef de l'État a été incarcéré pendant 20 mois et 09 jours à la maison d'arrêt et de correction de Boundiali, au nord de la Côte d'Ivoire. Pour sa première réapparition publique, Désiré Dallo a affiché une très bonne mine. Il semblait requinqué après les épreuves qu'il a vécues depuis la fin de la crise post-électorale. Un parterre de personnalités composé d'anciens compagnons de M. Gbagbo dont Gervais Coulibaly et Kabran Appiah, l'accompagnait. C'était un moment plein d'émotions.Lorsqu'il s'est agi pour l'ancien prisonnier de Boundiali de rendre témoignage de ses péripéties après la chute de Laurent Gbagbo, il a marqué un arrêt pour s'acquitter d'un devoir moral. « Avant tout, je voudrais m'acquitter d'un devoir moral en saluant la mémoire des ministres Paul Antoine Bohoun Bouabré et Désiré Tagro qui m'ont apporté leur affection, qui m'ont soutenu dans ma mission de directeur général du Port de San Pedro. (…) L'intrépide défenseur des travailleurs, l'homme le plus respectueux que je n'ai jamais connu, monsieur Mahan Gahé Basile, mon voisin de cellule 2. Aussi, une pensée émue à tous ceux qui ont perdu la vie au cours de la crise post-électorale. Et tous ceux qui ont été victimes ou sont encore en détention et en exil. Je leur exprime ma compassion indéfectible. Bien naturellement, je pense au président Laurent Gbagbo, mon mentor, mon protecteur. Je suis fier de l'avoir servi comme ministre de l'Économie et des finances. Que Dieu lui accorde la santé durant cette épreuve de feu qu'il traverse. Mon cœur et celui de nombreux Ivoiriens ne seront en paix qu'avec sa libération effective que nous appelons de tous nos vœux », a-t-il confié.
Revenant sur son séjour carcéral à la maison d'arrêt et de correction de Boundiali, où il a débarqué le 23 juin 2011 en compagnie de 24 autres personnalités d'infortune, le ministre Désiré Dallo a passé en revue le film de leur libération. « Gilbert Aké N'gbo, Mahan Gahé Basile, Gnahoua Zibrabi… et moi, sommes partis de la prison de Boundiali. Nous étions animés d'un sentiment de joie et de tristesse, car nous abandonnions sur place nos frères Philippe Henri Dakoury-Tabley, Alcide Djédjé, Martin Sokouri Bohui… Nous étions meurtris mais quand même heureux de respirer l'air de la liberté. Nous avons passé 03h d'escale dans le bureau du préfet de Korhogo et nous sommes arrivés à 21h à Bouaké, où le préfet de région nous a fait passer la nuit au Ran Hôtel. Nous sommes partis tôt le matin pour Abidjan. Le ministre Gervais Coulibaly, il faut l'applaudir parce qu'il était meurtri par ce qui nous arrivait. Il nous appelait souvent (...)
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