Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable Joseph Séka Séka, a procédé lundi à Abidjan au lancement de la 3è édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2020), lors d’une cérémonie.
Cette 3ème édition des JFAC est prévue dans la Région du Bélier, dans le Centre de la Côte d’Ivoire, du 16 au 21 mars 2020 à Yamoussoukro, afin d’étendre leurs impacts sur le pays profond, a indiqué le ministre l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka.
« Le temps est venu de dynamiser et d’opérationnaliser l’Accord de Paris dans nos Régions et territoires pour le bien-être de nos populations de plus en plus affectées par les effets néfastes des changements climatiques », a déclaré M. Séka Séka.
Selon M. Séka Séka, la mise en œuvre effective de cet accord est de l’intérêt de tous, pays développés comme pays en développements, et devrait permettra de limiter la hausse de température à 1,5 degré Celsius comme recommandé par le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Il a soutenu que la place des régions et territoires africains dans le combat climatique est aujourd’hui « incontournable du fait de leur grande vulnérabilité climatique ». Par conséquent, ils devraient être au cœur des réflexions pour trouver des solutions durables.
La transition écologique et énergétique dans laquelle les pays Africains sont fortement engagés « ne sera possible que si toutes les parties prenantes sont bien informées, formées et encadrées dans la mise en œuvre synergique des activités de terrain », a-t-il dit.
«La déclination de tous les objectifs et la vulgarisation des bonnes pratiques dans nos territoires s’avère nécessaire et urgente pour atténuer significativement les effets néfastes des changements climatiques les populations et le développement local», a-t-il poursuivi.
Les JFAC se veulent une plateforme d’acteurs pertinents qui partagent leurs expériences et leurs expertises en vue de passer à l’échelle dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Elles visent également à vulgariser les bonnes pratiques écologiques.
En vue d’une résilience des communautés face aux variations climatiques extrêmes, les membres du Réseau des experts africains pour les forêts, l’agriculture, l’énergie et les changements climatiques (Refacc) ont initié en 2017 ces Journées dénommées JFAC.
Pour le directeur exécutif du Refacc, Germain Nzi, il s’agit d’assister activement, de manière durable les communautés affectées par un traumatisme lié aux extrêmes climatiques afin de les amener à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.
Le Refacc est une organisation d’experts ouest-africains qui envisage de vulgariser les bonnes pratiques écologiques afin de toucher les couches les plus vulnérables avec des solutions et des alternatives, et accompagner les gouvernements africains à travers les collectivités territoriales dans leur élan de sensibilisation.
Les activités phares de la 3e édition des JFAC dans la Région du Bélier et le District de Yamoussoukro incluent, entre autres, des formations dans toutes les sous-préfectures et une caravane écologique qui devrait sillonner la Région du Bélier et le District.
Il est en outre prévu des stands d’exposition de technologies écologiques, des panels de discussion, des awards écologiques, une marche sportive suivie d’action de planting dans la forêt de Félix Houphouët-Boigny (en célébration de la Journée internationale des forêts).
L’édition 2019 a enregistré en moyenne 2 000 visiteurs par jour des stands soit environ 8 000 sur la durée des JFAC, 41 exposants dont des start-up, ONG, Centres de recherche, structures étatiques, entreprises privées, centres de formation académique et syndicale. Avec la participation effective de 07 pays (Chine, Guinée, Bénin, Mali, France, Italie, Côte d’Ivoire).
Pour l’édition 2020, le Canada est le pays invité d’honneur. Ce pays regorge de nombreuses technologies en matière écologique. Ce qui devrait permettre aux Etats africains de s’assurer une transition écologiques : l’Afrique, le continent le moins pollueur avec un taux de 4% est très impacté par le changement climatique.
AP/ls/APA
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