Deux semaines plus tard : Des révélations sur le séjour de Kandia Camara dans le village de la mère de Gbagbo


Kandia Camara sur la tombe de Gado Marguerite, génitrice de Laurent Gbagbo
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 20 juil. 2019
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Notre équipe de reportage s'est rendue à Blouzon, village de la sous- préfecture de Bayota (département de Gagnoa), le vendredi 12 juillet 2019, après la récente visite, le samedi 22 juin 2019, de la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle et baronne du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Kandia Kamissoko Camara.

Il est 8 h30, lorsque nous arrivons à Blouzon, en provenance de Gagnoa, le chef- lieu du département de Gagnoa et de la région du Gôh, situé à une trentaine de kilomètres de Blouzon. Notre premier interlocuteur, Akakou Dominique, l'oncle maternel de l'ex-chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, plante tout de suite le décor. « Je voudrais tout de suite vous dire que ce n'est pas la famille Gado qui a invité la ministre Kandia Camara. C'est lors de l'inauguration du collège moderne de Brihi, à l'invitation de la mutuelle de Brihi, que les femmes de Blouzon l'ont sollicitée pour qu'elle soit leur «Doubéhi ». Ce qu'elle a accepté. Elles l'ont ensuite invitée à Blouzon pour la fête des mères», a précisé l'oncle de Gbagbo. Et l'homme d'un certain âge d'ajouter : « Il y a eu plusieurs réunions au cabinet de madame le ministre et au village, auxquelles j'ai pris part en tant que membre du comité d'organisation. Moi- même, j'ai réuni la famille chez moi à la maison trois fois. Il y a eu des oppositions au départ. Mais avec l'aide du chef de canton, Botty Koudou, nous avons réussi à faire comprendre à chacun, le bien fondé de l'acte que nous voulions poser en ouvrant la résidence de la famille de la maman de Gbagbo au ministre de Ouattara. C'est un message que nous avons voulu faire passer à la Cpi et au monde entier, pour dire que les parents de Gbagbo ne sont pas haineux et qu'ils ne sont pas contre la réconciliation. Je sais que si Laurent lui-même avait été là, il aurait fait la même chose », s'est exprimé Akakou Dominique.

Revenant sur les échanges que la famille de feu Gado Marguéritte a eus avec la ministre Kandia Camara, à la résidence de la défunte, notre interlocuteur dit qu'ils ont été sans tabou. « En ma qualité de porte- parole de la famille, j'ai dit à madame le ministre, que nous, membres de la famille Gado, nous sommes peinés. Parce que Gbagbo fut chef de l'Etat. Sa mère décède, Gbagbo est en prison, sa petite sœur Koudou Jeannette en exil, ne peuvent pas participer aux funérailles de leur maman, mais aucun membre du gouvernement n'est venu nous dire « Yako » pour ce que Gbagbo a fait. Ça veut dire qu'il a été rejeté entièrement, non pas par les Ivoiriens mais par l'Etat ivoirien. Et c'est là qu'elle a coulé des larmes. Ça lui a fait très mal. Et nous lui avons demandé, en tant que ministre du gouvernement, d'intercéder auprès du chef de l'Etat, pour faciliter son retour (celui de Gbagbo, Ndlr).  Parce qu'aujourd'hui, il n'est plus en prison mais il y a des conditions qui, certainement, ne sont pas remplies, que nous ne maîtrisons pas. Elle a dit que le message n'est pas tombé dans les oreilles d'un sourd. Mais voici ce qu'elle a dit et qui nous a marqué : « l'acte que vous venez de poser est un acte louable. Je vais rendre compte fidèlement au chef de l'Etat. Et comme la télévision et la radio sont là, ils vont faire des reportages conséquents. Vous demandez que votre fils rentre, c'est votre droit ». Et je n'ai pas manqué de lui dire que les funérailles de maman Gbagbo ne sont  pas encore faites parce que chez nous, quand ton fils vit, c'est lui qui fait tes funérailles, et que nous attendons le retour de Gbagbo pour qu'il fasse les funérailles de sa maman », a confié Dominique Akakou.

Selon lui, la ministre Kandia, appréciant le geste de la famille maternelle de Gbagbo, a dit que certains ne comprendraient pas cet acte qui est salutaire pour la réconciliation nationale.

Menaces d'expulsion…

Sur le chemin de la résidence de la maman de Gbagbo, le chef de terre, Zahui Célestin, membre de la famille de feu Gado Marguérite, qui nous y conduit, nous donne quelques explications sur le village de Blouzon. C'est un village qui fait partie de la tribu Likpihi, composée de trois villages : Blouzon, Solokou et Zahibohio, le village d'Alcide Djédjé. Blouzon signifie sous l'arbre « Blou ».

A la résidence en question, nous sommes accueillis par Zokou Lélé Mathias, neveu de Lélé Gado Margueritte et cousin maternel de Laurent Gbagbo. Avec lui, nous essayons d'éplucher l'ambiance qui a prévalu avant, pendant et après la visite de la Secrétaire générale (Sg) du Rassemblement des républicains (Rdr). « Moi personnellement, je n'étais pas opposé à la visite de la ministre à la résidence parce que pour moi, c'était une occasion de dire au monde entier qu'après tout ce qui s'est passé, nous n'étions pas fermés à la réconciliation. Que nous ne sommes pas contre les autorités en place. Parce que pour moi personnellement, le président de la République, aujourd'hui, c'est Alassane Ouattara. Et nous devons le reconnaître. C'est ce qui va faciliter le retour de notre frère. Donc pour moi, recevoir des ministres de la République avec des députés, des préfets et plusieurs autres personnalités chez nous, était un honneur. C'est plutôt mon petit frère qui est en contact permanent avec Jeannette, qui voulait s'opposer, mais après, tout est rentré dans l'ordre puisqu'à 5 h du matin le jour de la cérémonie, il a reçu un coup de fil de Jeannette, lui demandant de laisser la visi (...)

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