Politique

Procès de Laurent Gbagbo : les premières contre-attaques du bureau de la procureure

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Le procès de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, à la Cour pénale internationale (CPI), a repris le lundi 1er octobre après des mois d'interruption. Le bureau de la procureure a notamment plaidé pour que le procès aille jusqu'à son terme.

Ouvert le 28 janvier 2016, ce procès est à un tournant décisif. La défense de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la Jeunesse, estime que le bureau de la procureure Fatou Bensouda n’a pas été en mesure de prouver ses accusations. Les avocats de la défense, Emmanuel Altit et Claver N’Dri, ont ainsi demandé un « non-lieu total », un « jugement d’acquittement pour toutes les charges et pour tous les modes de responsabilité », ainsi que lajeuneafrique.com/depeches/636845/politique/laurent-gbagbo-va-demander-a-la-cpi-de-lacquitter-de-crimes-contre-lhumanite/"> « libération immédiate » des deux accusés.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable.


>>> À LIRE – jeuneafrique.com/mag/636717/societe/cote-divoire-laurent-gbagbo-bientot-libre%e2%80%89/">Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo bientôt libre ?


La défense profite ainsi d’une certaine opinion favorable à la libération des accusés, alors que de nombreux observateurs font remarquer que l’appel à 82 témoins, pendant ces deux années d’audience, mais aussi la présentation de milliers de documents et de centaines d’heures de vidéos n’ont pas suffi à forger leur conviction quant à la culpabilité des accusés. Pour les avocats de l’État de Côte d’Ivoire, « c’est un coup de bluff qui n’abusera personne », avaient-ils fustigé dans un communiqué.

Quatre heures de débats

À la reprise du procès le lundi 1er octobre, des collaborateurs de la procureure ont plaidé pour que le procès aille jusqu’à son terme. Ils ont estimé que, dans la forme, « cette Cour a une expérience très limitée de ce type de requête ». Dans le fond, ceux-ci se sont employés à renverser la requête de la défense, dans ses moindres détails. Durant quatre heures, ils ont pu apporter leurs réponses sur chaque fait préalablement rejeté par la défense.

Plusieurs événements sont ainsi passés au crible : le bombardement d’un marché populaire d (...)

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