Affaire "500 millions de Gbagbo à Zakaria" / Konaté Navigué contredit Mangou : « Gbagbo n'a jamais remis, même 5 francs à Zakaria »

  • Source: connectionivoirienne.net
  • Date: jeu. 05 oct. 2017
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« Zakaria Koné m'a cité parce que j'étais avec le ministre Tagro aux rencontres qui ont eu lieu avec lui, et que Dieu merci, je suis vivant. C'est pour cette raison qu'il m'a cité. Je profite de cette occasion pour dire ce que je sais sur la question. Effectivement, il y'a quelqu'un qui est venu nous voir pour dire que Zakaria Koné souhaitait voir les principaux acteurs de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO), dans le cadre de la mise en œuvre effective dudit accord. Comme Zakaria Koné n'était pas à Abidjan, et qu'il était en exil, on ne pouvait pas le rencontrer à Abidjan, ni ailleurs en Côte d'Ivoire. C'est comme cela que le ministre Tagro m'a appelé, et on est allé à sa rencontre à Lomé, au Togo.

Nous nous sommes rencontrés à l'hôtel Sarakawa. Zakaria Koné semblait vraiment préoccupé par la situation. De son point de vue, après l'accord politique de Ouagadougou, il pensait que la crise finirait, pour qu'on puisse passer à autre chose. Son plan qu'il envisageait, c'était de donner Vavoua, la partie qu'il occupait, dans la rébellion, aux FDS (Forces de Défense et de Sécurité), et puis par la suite, la fin de la crise allait être précipitée. J'ai vu que le général Mangou parle de l'est, en vérité, il ne s'agit pas de l'est. Zakaria Koné n'avait aucun contrôle sur l'est, ni sur le nord-est de la Côte d'Ivoire, mais il avait le contrôle de Vavoua. C'est donc de Vavoua que Koné Zakaria a parlé. Il a dit comme il y'a longtemps qu'il est en exil, et qu'il y'a longtemps qu'il est loin de ses troupes, il leur manquait quelques armes, et si on pouvait voir l'État major pour lui céder certaines armes pour mener l'opération, ce serait bien.

Honnêtement, nous lui avons dit : « ok , mais comme nous ne sommes pas des militaires, nous allons rendre compte et puis à la suite, on va revenir à toi ». Et c'est comme cela que dans les analyses (rires !), on a trouvé que c'était un peu trop gros qu'on vienne demander à l'ennemi de donner des armes, même si on dit que c'est pour mettre fin à la crise. C'était un peu trop gros ! Et donc nous sommes revenus, et le ministre Tagro a rencontré le chef d'État major, le général Mangou pour évoquer avec lui, la question. Et nous avons été d'accord avec le général Mangou pour dire que ce n'est pas possible qu'on donne des armes à l'ennemi pour nous abattre.
Donc, le ministre Tagro et moi sommes repartis avec cette réponse avec laquelle nous étions d'accord, c'est-à-dire qu'il n'est pas possible de donner nos armes à un ex-ennemi, même repenti.. Vraiment, même un illustre stratège ne va pas prendre ses armes les donner à son ennemi, même si celui-ci est devenu un saint, entre-guillemets. Nous sommes donc repartis une seconde fois à Lomé pour aller faire le compte-rendu à Zakaria Koné . On lui a dit : « voilà ce que le chef d'État major dit… ». Et Zakaria a estimé que c'était «juste», et il a ajouté que lui-même à notre place, il ne le ferait pas. Et je lui ai dit : « si toi-même tu sais qu'à notre place, tu ne le ferais pas, pourquoi tu nous demandes alors de le faire ? ». Et on en a ri (…) Mais comme il tenait à l'opération, et que ce n'était pas possible d'avoir des armes avec nous, il a demandé s'il pouvait avoir quelques moyens pour les acheter pour mener à bien l'opération. C'est comme cela que nous avons été amenés à parler d'argent dans le cadre de l'opération.

Mais, entre temps, lorsqu'il a fini d'exposer, comme nous étions dans le renseignement, nous avons essayé de nous renseigner autour de lui. C'est là que nous avons compris que c'était une arnaque ; c'est-à-dire qu'il voulait nous mettre dans un piège : prendre nos moyens pour renforcer la rébellion pour nous attaquer, et faire autre chose. Lorsque nous sommes revenus et avons compris son stratagème avec toutes les informations coupées et recoupées, nous avons mis fin à l'opération. Pour être très clair avec vous, jamais, le président Gbagbo n'a remis 5 Francs à Zakaria pour céder une partie du territoire, à plus forte raison pour infiltrer le commando invisible d'Abobo. Le général Mangou est beaucoup informé, mais malheureusement, il n'a pas toutes les informations. Il aurait mieux fait d'appeler des sachants pour lui donner de vraies informations sur la question.

Nous nous sommes rencontrés à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny l'anné (...)

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