Les scènes ont débuté en notre présence, mardi après 21h, lorsque nous accompagné un parent à l'hôpital général de Koumassi. A notre arrivée en consultation générale, la salle était presque vide. Il faut dire que nous venions de l'hôpital général de Port-Bouet où on n'a pu être reçu, le personnel soignant étant débordé. Quelques cinq après que nous avons déposé notre carnet, nous sommes reçus par Dr. N'guessan qui vient de libérer son dernier patient.

Après l'auscultation, elle nous délivre un bulletin d'examens médicaux. Nous voici au laboratoire où quatre personnes attendent leurs résultats. Ayant tous été servis, nous revenons à la doctoresse qui nous appelle à tour de rôle. Sauf que le monde à commencer à grossir. Des cas urgents sont signalés. Pendant qu'elle nous reçoit pour l'interprétation des résultats d'examen, elle doit s'occuper d'une nourrice de trois semaines qui souffre terriblement de maux de ventre.

Cette dernière qui voulait rentrer à la maison pour prendre de son bébé, malgré la réticence du médecin, a dû changer d'avis parce que dit-elle, « je ne vois plus rien. Tout est flou devant moi.» La doctoresse dû prendre d'elle le temps qu'il fallait avant de nous prescrire une ordonnance. «Les cas urgents sont prioritaires», ne cessait-elle de dire à tous ceux s'impatientaient et venaient frapper à la porte.

Alors qu'elle n'a pas encore fini avec la dame, ni avec nous, qu'un parent vient attirer son attention sur le fait que son père, un vieillard, souffre de tension et qu'il est même tombé. Visiblement un cas très urgent. Les autres qui attendent d'être reçus, qui pour l'interprétation de leurs résultats d'examen, qui pour la consultation, s'impatientent davantage et grognent.

A notre sortie du bureau de Dr. N'guessan, nous avons assisté à un échange de propos peu gais entre un patient énervé de son attente et l'assistante de la doctoresse. Dans cette ambiance, le courant se coupe, quelques secondes. Cette coupure d'électricité est la goutte d'eau qui fera déborder le vase. Tout le monde s'énerve. Deux femmes nous rejoignent dans la cour de l'hôpital et regrettent d'être venues là. Elles veulent aller voir ailleurs. Aussitôt, (...)

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