La société sucrière de Ferkessédougou (nord ivoirien, à environ 650 Km d'Abidjan) a démenti samedi une information selon laquelle deux agents grévistes de l'entreprise ont été tués vendredi dans des heurts avec la gendarmerie, à ALERTE INFO. 

"Il y a certes des blessés, mais pas de morts" a déclaré le chargé de communication de la Sucrerie africaine de Côte d'Ivoire (SUCAF-CI) Ghislain Kouadjo, joint au téléphone par ALERTE INFO précisant que "le blessé, un couturier résidant à Ferkessédougou a été évacué dans une clinique à Korhogo (52,3 Km de Ferkessédougou).

Vendredi une manifestation des agents de la SUCAF en grève depuis 15 jours a tourné en un affrontement avec la gendarmerie.

Suite à ces heurts qui ont occasionné de "nombreux dégâts" les forces de l'ordre ont continué samedi de mener des patrouilles dans le complexe sucrier obligeant les occupants à rester chez eux, a indiqué un employé de l'entreprise.

Depuis le 08 janvier, les travailleurs de la SUCAF ont entamé une grève pour s'opposer à la réduction de moitié de certains salaires catégoriels après la privatisation de quelques départements de l'unité industrielle.

Selon M. Kouadjo des "discussions ont été engagées avec les grévistes afin de trouver une issue favorable à cette crise".

Créée en 1997 à la suite du programme de restructuration et de privatisation du secteur sucrier ivoirien, la SUCAF dispose de deux unités sucrières (les sites de Ferké 1 et Ferké 2).

L'usine de Ferké 1 produit du sucre granulé blanc et du sucre en morceaux tandis que celle de Ferké 2 produit du granulé roux.

Les deux sites ont la capacité de produire annuellement 105.000 tonnes de sucre et emploient des milliers de personnes.

ABL