Cocody, ce midi du mardi 8 décembre 2015, au carrefour appelé communément « carrefour de la Vie », c'est le brouhaha habituel. Klaxons, crissements de pneus, appels à la manière Vuvuzela, pour charger des véhicules de transport pour Palmeraie, Bingerville, Angré, Adjamé.... Un vrai marché de gros, on pourrait dire. Transformés de part et d'autre en gares de stationnement pour gbaka (mini-cars) et woro-woro (taxis communaux), les trottoirs des piétons servent plus aux transporteurs qu'aux piétons. Les usagers sont obligés de rester sur ces espaces, pour avoir des véhicules. Flanquée d'un enfant, une dame manque de se faire renverser par un automobiliste particulier, en traversant le boulevard Latrille pour se retrouver du côté des gbaka menant à Adjamé. La scène marque les uns et les autres, le temps d'un ''affairage'', et la vie continue. « On est habitué à cela ici. Depuis que nous sommes là, les usagers sont obligés non seulement de se faufiler entre les véhicules pour traverser le boulevard, mais ils doivent aussi se battre pour monter dans les gbaka et les woro-woro. Les voitures les cognent souvent ici. Elle, elle a eu de la chance », commente une vendeuse de beignets sur place. « Les voleurs ne les ratent pas non plus », nous apprend un jeune qui a dit aider les chauffeurs. Des scènes semblables, on en voit partout dans le district d'Abidjan. Que ce soit dans le nord de la ville, au carrefour dit Mobile aux II Plateaux, à la Riviera 2 en sortant du tunnel de l'échangeur pour Cocody centre ou encore dans le Sud, à la sortie de l'échangeur sur le boulevard Giscard d'Estaing, ou encore au grand carrefour de Koumassi, au carrefour c (...)

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