Marcory/ Anoumabo au Bord: De nouveaux fumoirs découverts par les jeunes

  • Source: Soir info
  • Date: mar. 17 nov. 2015
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Les brigades d'auto-défense montées par les jeunes de la bourgade d'Anoumabo au Bord (commune de Marcory), avec comme seule arme des sifflets, commencent à porter leurs fruits avec la découverte de plusieurs fumoirs lors des « patrouilles », dans leur lutte contre les dealers.

Assis par petits groupes  et feignant de pratiquer des jeux instructifs (scrabble, mots fléchés ou croisés), des jeunes d'Anoumabo au Bord sont d'une vigilance très stricte. Lorsque nous nous aventurons ce samedi 14 novembre 2015 aux environs de 21H, nous croyons passer notre chemin incognito avec des coups d'œil par-ci et par-là. Des coups de sifflet indiquent  la présence d'un individu (celle de ma personne) mais qui serait moins dangereux et un nouveau venu. En clair, qui n'est pas connu « des fichiers ou clients de fumoirs ». Néanmoins, un homme tapi dans la pénombre ressort pour m'accoster sous le regard vigilant de deux groupes à distance. Nous déclinons notre identité. « Monsieur, c'est bien de venir ici pour faire votre travail, mais c'est très dangereux. Nous-mêmes qui sommes du quartier, avons du mal à assurer la sécurité. On aurait pu mettre la main sur vous et vous conduire au commissariat tranquillement si vous n'opposez aucune résistance sinon vous maîtriser avec les moyens nécessaires avant d'alerter les forces de l'ordre », nous explique Alidou l'un des porte-parole des jeunes. Dès lors, nous comprenons la mobilisation des jeunes d'Anoumabo au Bord. Alidou T. qui comprend également notre démarche accepte d'être notre guide pour sillonner le quartier mal éclairé à cause de la défaillance de lampadaires. Nous insistons pour qu'il nous conduise au fameux fumoir qui est à l'origine de plusieurs attaques dont ont été victimes les populations d'Anoumabo au Bord suivies de mort d'homme (Coulibaly Drissa tué le 1er novembre 2015). « Ce n'est pas un seul fumoir. Au fur et à mesure que nous nous sommes organisés, nous avons découvert plusieurs fumoirs.  Actuellement, nous en comptons cinq. Ce qui nous oblige à rester très vigilants », nous apprend-il.

 

La police en alerte

Pour aller au plus près des fumoirs, Alidou exige du renfort, compte tenu de la dangerosité des lieux. « Certains sont retranchés dans les fumoirs armés et prêts à tout. Donc avec au moins deux personnes avec nous on peut s'approcher,  mais on ne pas y entrer. Les forces de l'ordre nous demandent de ne pas prendre de risque mais de les alerter. Elles-mêmes feront le reste », note-t-il. A peine avons-nous effectué une centaine de mètres qu'Alidou fait signe de la main droit de nous arrêter. « Vous voyez cette maison-studio, c'est un fumoir. Il est connu sous le nom de Gt8 », nous informe-t-il. Cette bicoque au mur non crépi laisse voir des briques usées  par le temps qui lui a donné la couleur ocre. son toit fané, sa porte semble être la plus résistante de tous les matériaux avec du bois beté à vue d'œil. À la question de savoir si nous pouvons l'approcher et même y avoir accès, Alidou, les yeux écarquillés, nous rappelle, à travers les traits du visage, ses premiers propos qui stipulent de ne pas trop s'approcher. Nous voilà parti pour la découverte de nouveaux fumoirs avec des noms. Il s'agit tour à tour du « Cameroun », «  A la ferraille », « Djeguêoussou » et « Au marché ». Quinze minutes ont suffi pour faire le tour de ces fumoirs encore intacts. Alidou et ses deux compagnons nous reconduisent à notre point de départ. « Tout ce que nous demandons, c'et que ces fumoirs soient détruits. Sinon à la moindre inattention, nous sommes envahis et le trafic reprend. Nous veillons mais nous avons nos activités. Lorsque nous baissons un peu la garde, les activités illicites de trafic de drogue et de stupéfiants reprennent. Nous ne pouvons que signaler à la Police, la position ou la présence, nous n'avons pas assez de moyens contre les dealers qui sont armés. C'est pourquoi nous voulons que ces fumoirs soient démantelés et que ces criminels soient traduits devant les juridictions. Plus grave, parce que nous sommes déterminés à les voir partir, ils nous accusent d'être des microbes et d'entretenir des bandits. C'est (...)ivoirienne, abidjan" href="http://www.linfodrome.com/societe-culture/23577-marcory-anoumabo-au-bord-de-nouveaux-fumoirs-decouverts-par-les-jeunes" target="_blank"> Lire La suite sur Linfodrome

 




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