Déguerpissement à Anani (Port-Bouët) / La population en colère : ''Cette fois, nous n'allons pas nous laisser faire''


Une vue du premier déguerpissement d'Anani.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 26 juin 2015
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La tension est vive en ce moment à Anani, village situé dans la commune de Port-Bouet, dans le périmètre du rond point de la nouvelle autoroute Abidjan-Bassam.

Et pour cause, les populations sommées de quitter le terrain ne veulent pas se laisser faire. Elles s'opposent à leur déguerpissement ordonné par le District d'Abidjan. En effet, depuis le 9 juin 2015, les habitants d'Anani ont reçu une mise en demeure de quitter les lieux dans un délais de 72 heures.

Face à cette décision, les responsables du village sont allés à la rencontre des autorités du District pour en savoir davantage et négocier également. Mais deux semaines après cette démarche, le District revient à la charge et ordonne le déguerpissement immédiat des habitants.

Pour manifester leur indignation et désapprobation, Drissa Konaté, chef de village d'Anani-Amamou, Traoré Lacina, chef de terre du village Mafiblé 2 et Kodjo Dali Laurence, présidente des femmes Anani-Amamou, ont animé une conférence de presse, le mercredi 24 juin 2015, à l'école Bad dudit village.

Selon Drissa Konaté, le premier déguerpissement effectué dans son village en avril dernier pour une voie qui reliait le rond point de Bingerville n'a pas respecté les normes.

"Au lieu de 50 mètres de largeur à déguerpir comme indiqué initialement, ce sont plus de 100 mètres d'ouverture qui ont été exécutés. Résultat, plus de 205 familles se sont retrouvées dans la rue sans habitation. Une école, trois églises (...)



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