Enquête Express / Occupation anarchique des trottoirs : Des commerçants bravent l'interdiction du gouvernement - Des sites défendus, à nouveau occupés


Des commerçants installés sur les trottoirs à la ''gare de Bassam'' de Treicheville.
  • Source: Soir Info
  • Date: mar. 16 juin 2015
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Le déguerpissement des commerçants installés en bordure des routes dans le cadre de l'opération ''ville propre'', entamé par le gouvernement en 2011, ne semble pas avoir d'effet.

De fait, les commerçants reviennent quotidiennement sur les sites déguerpis. La commune de Trecheville est un bel exemple. A l'espace dit ''gare de Bassam'' de Treicheville, plus précisément à proximité du grand feu tricolore d'Ivosep, des commerçants sont installés sur les trottoirs. Au nombre de ceux-ci, des gérants de cabines téléphoniques, des vendeurs de chemises, chaussures, portables, boissons gazeuses et bien d'autres articles. Ces commerçants ne semblent par être concernés par les nouvelles mesures prises par l'État de Côte d'Ivoire, en ce qui concerne ''la non occupation des espaces publics''.

Chérif Lamine est vendeur de chemises sur ce site depuis 2002. Vêtu d'une chemise de couleur noire et d'un pantalon kaki, il reconnaît que le site sur lequel il exerce depuis bientôt 14 ans est un espace public, et qu' il n'a pas le droit de s'y installer. Cependant, il justifie sa présence par la situation socio-économique. «Je me retrouve en ce lieu à cause de la misère. Les espaces et les magasins dans les marchés et lieux de commerce sont coûteux.» dit-il. Chérif Lamine était auparavant commerçant au grand marché de Trecheville. Aujourd'hui, il se retrouve à la gare de Bassan. Selon lui, cela est dû au fait que les autorités d'alors n'ont pas respecté les mesures d'accompagnement suite à l'incendie survenu au grand marché de Trecheville en avril 1997. «Les autorités avaient promis de nous prendre en charge. Mais jusqu' à présent, rien n'est encore fait. Elles n'ont fait que relever nos noms», souligne-t-il d'un air désabusé.

A quelques m&e (...)

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