Le jeudi 28 mai 2015, la Dap à travers sa sous-direction chargée de la réinsertion et des affaires sociales (Sdras), a organisé une fête des mères à l'attention des femmes en détention, autour du thème « les années 50 : un modèle de vie ». La cérémonie solennelle s'est déroulée dans l'enceinte de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), à Yopougon.

Tout exprimant sa gratitude aux organisateurs de l'évènement pour l'honneur qui leur est fait, la porte-parole des quatre-vingt dix-sept (97) détenues dans cet établissement pénitentiaire a saisi l'occasion pour exprimer leurs doléances auprès des gouvernants, des magistrats quant à l'amélioration de leurs conditions de détention.

« Nous souhaitons que le volet alimentation puisse être amélioré ; que nos dossiers dans les cabinets d'instruction soient traités en temps opportun et que nous soyons informées du processus, car le non information sur notre statut pénal est un poids lourd à supporter par nos psychologies déjà fragilisées par la détention », a-t-elle demandé.

Ce n'est pas tout. La représentante des détenues a aussi souhaité que « les cautions qui nous sont fixées le soient selon nos capacités financières ; que nous soyons véritablement assistées durant toute la détention par des activités qui faciliteront notre retour réussi dans la société, que nous puissions bénéficier d'un suivi après notre libération afin de ne pas retomber dans les mêmes erreurs... ».

En effet, elle a estimé que « la prison doit devenir désormais une passerelle, un milieu dont on sort grandi et transformé ». « La prison doit être un transit correcteur, un relais entre l'erreur et la correction, un relais entre notre passé d'infracteur et notre futur d'acteur social et de citoyen respectueux des lois », a-t-elle poursuivi, tout en relevant que cela ne peut-être possible qu'avec la compréhension de et la présence active de tous.

Dans cet élan, Mme Ouattara Korotoumou, responsable de Sdras, a invité à des efforts (...)