Les policiers et des agents du Centre de coordination et de décisions opérationnelles (Ccdo) bien en place. Un corps enveloppé, allongé sur le comptoir du commissariat... C'est le décor que présente le Commissariat de Police du 24ème arrondissement de Gonzagueville, ce mardi 12 mai 2015, dans l'après-midi.

La tension monte, au fur et à mesure que passe le temps. Un premier corbillard arrive pour prendre le corps de Assoumou Bilé. Des populations (les parents et amis du défunt), avec des propos menaçants, l'obligent à faire demi tour. Les instants qui suivent, un autre fait son entrée dans la cour. Le chauffeur manque d'être agressé. L'un des proches du défunt tente en vain de dégonfler le pneu arrière gauche.

L'ambiance est électrique. Sur ces entrefaites, le dispositif sécuritaire se renforce. Un cargo bien rempli d'une unité de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) se signale à l'entrée du Commissariat de Police. Sans autre forme de procès, les agents descendent et se mettent à battre tous ceux qui se trouvent sur leur chemin. Le sauve-qui-peut est inévitable. Des canettes de lacrymogène sont libérées. En un clin d'œil, la cour se vide. Mais les mécontents qui se replient sur la route internationale Abidjan-Bassam, lapident les forces de l'ordre à souhait. Ce n'est pas tout. Cette route est barrée dans les deux sens non loin de l'ancien corridor.

Au niveau du carrefour pour entrer à Gonzagueville par la principa (...)

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