Fistules Obstétricales : La chirurgie réparatrice, la solution au calvaire des femmes


Après l'intervention, Marie-Laure pleure de joie.
  • Source: Soir Info
  • Date: jeu. 12 fév. 2015
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Les femmes atteintes de fistules vivent un véritable calvaire. Marginalisées, stigmatisées, rejetées et exclues de la société, celles-ci ne fondent leur espoir que sur la chirurgie réparatrice qui se présente comme la seule solution pour elles de retrouver leur dignité.

Marie-Laure et Ahou Clotilde ont retrouvé la joie de vivre grâce à cette méthode moderne : Récit

Alitée, Marie-Laure, ancienne fistuleuse, raconte en coulant des larmes, qu'elle n'oubliera jamais la date du 20 novembre 2014. C'est ce jour là, à 10h précisément, que la jeune maman de 31 ans, est sortie du bloc opératoire du Centre hospitalier régional (Chr) de Dimbokro. Elle a été opérée d'une fistule obstétricale par l'équipe médicale du Dr Bilé Kouamé, expert national en fistule.

Affaibli par l'intervention chirurgicale, mais bien consciente, Marie-Laure a du mal à contenir ses émotions. Elle ne pleure pas à cause de la douleur qui la tenaille, après l'effet de l'anesthésie, mais elle coule des larmes de joie. Le bonheur de savoir qu'elle a été débarrassée de la fistulevésico-vaginale (perte incontrôlée d'urines de jour comme de nuit) est si immense qu'elle éclate en sanglots.

Pendant cinq (5) ans, cette jeune femme, mère d'une fillette âgée de 60 mois, a été la risée de son quartier et de sa belle famille. Lorsqu'elle passait dans la rue, les gens se pinçaient le nez à cause de l'odeur nauséabonde d'urine qu'elle dégageait. « Quand mes beaux parents ont appris pour ma maladie, ils ne me voulaient plus pour leur fils. Chaque jour, c'étaient des palabres, des discussions, des histoires à n'en point finir. Ils ont fini par me rejeter et je suis rentrée en famille », raconte Marie-Laure, la voix enrouée par les pleurs et la douleur d'avoir été abandonnée par son compagnon sur instance de sa belle famille. « Si mon oncle n'avait pas été là, je me serai suicidée », fait-elle savoir la voix nouée.

L'instrumentaliste assise à côté d'elle essaie de la calmer sans y parvenir. « Laisse-moi évacuer ma mélancolie. J'ai trop souffert», indique l'ancienne fistuleuse. Pendant les cinq (5) ans, la jeune femme a souffert le martyr. Son quotidien était meublé à 90% de port et de changement de garnitures traditionnelles (des morceaux de pagnes taillés dans ses pagnes et camisoles) lorsque celles-ci étaient imbibées de pipi aux odeurs suffocantes et pestilentielles.

La fistule obstétricale a fait de cette jeune femme, un paria. Elle n'osait ni sortir ni fréquenter les lieux publics à cause de sa pathologie. Les rares occasions où elle pointait le nez dehors, tous ceux qu'elle rencontrait, avaient du dédain pour elle. Ils se retournaient, la plupart du temps, pour la regarder. Sur son passage, elle traînait une odeur d'urine nauséabonde qui titillait les narines de toute personne.

 

Marginalisation, stigmatisation… les dures réalités des fistuleuses

Comment a-t-elle chopé cette maladie qui condamne à vivre de façon permanente dans l'odeur d'urine ? Une césarienne pratiquée à la naissance de sa fille Frédérique, dans un hôpital de San Pedro, après un long travail et un accouchement difficile, est la cause de la fistule vésico-vaginale de Marie-Laure. « 
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