Les ressortissants des pays africains, en l'occurrence ceux en provenance des pays où le virus d'Ebola fait le plus de dégâts, pourraient désormais montrer pattes blanches, avant d'entrer sur le territoire européen.

L'Europe et les Etats-Unis sont aujourd'hui affolés par les chiffres donnés par l'Organisation Mondiale de la Santé sur l'évolution de la maladie. L'Oms redoute en effet ''une envolée du nombre de contaminations'' qui pourrait s'élever à 10.000 nouveaux cas par semaine, d'ici à la fin de l'année en Afrique de l'Ouest, pour un millier actuellement. L'Occident qui était jusque-là épargné par la maladie, ne l'est plus depuis quelque temps.

Après la mort d'un prêtre espagnol transféré du Liberia, c'est un Américain d'origine libérienne qui a connu le même sort. La France, également, a été touchée, avec la contamination d'une infirmière. Aux Etats-Unis, deux infirmières qui ont soigné le malade décédé, ont été à leur tour contaminées. De son côté, le Conseil de sécurité de l'Onu a enfoncé le clou, en affirmant avant-hier mercredi que «la progression sans précédent de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest représente une menace pour la paix et la sécurité internationales ». Il n'en fallait pas plus pour que les grandes puissances décident de prendre très au sérieux ce mal qui est à leurs portes.

Hier jeudi, à l'issue d'une réunion à laquelle participaient à Bruxelles une vingtaine de ministres de la Santé de l'Union  européenne, l'Ue a décidé de s'assurer de l'efficacité des contrôles sanitaires exercés dans les aéroports des trois pays africains les plus touchés par la maladie. Les voyageurs en provenance de ces pays qui sont considérés comme de possibles porteurs du virus, seront ''surveillées' durant leur séjour sur le sol européen. Ce contrôle se fera à partir des visas délivrés aux ressortissants de ces pays, à savoir la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée. Ces trois pays sont desservis par 11 vols qui débarquent par semaine, quelque 2350 passagers sur le territoire de l'Union. (...)

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