Hôpitaux, CHU et centres de collectes : Il n'y a plus de sang !


(Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: mer. 06 août 2014
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Le samedi 27 juillet 2014, lorsque nous arrivions au portail du Centre national de transfusion sanguine (Cnts) de Treichville (Abidjan), il était difficile de se frayer un passage.

Plus grave, l'intérieur de la cour dudit centre était transformé en une véritable foire avec plusieurs rangs qui serpentent entre les piliers des bâtiments, mais surtout un attroupement au guichet de réception de don de sang. Cette affluence alimentée par des bousculades, des cohues comme dans une bourse des valeurs n'est ni extraordinaire ni exceptionnelle pour les habitués.

En effet, depuis plusieurs semaines, le décor est quasiment le même, car le sang manque terriblement sur l'étendue du territoire national et dans les centres spécialisés. Pourquoi cette rupture? Plusieurs raisons sont évoquées pour l'expliquer.

Aujourd'hui, les malades qui ont besoin de sang subissent les vacances scolaires. De fait, les milliers d'établissements secondaires sont les pourvoyeurs de poches de sang compte tenu d'une politique mise en place qui a vu s'installer des clubs de donneurs. Et quasiment chaque trimestre (comme conseillé par les normes sanitaires) , ce sont des unités mobiles de collecte de sang qui sillonnent les établissements, au cours de l'année scolaire.

Les élèves, avant l'arrivée des équipes battent le rappel des troupes avec leurs encadreurs (enseignants ou éducateurs). Avec la «dispersion» de cette importante population de donneurs de sang suite aux vacances, les Ong et le Cnts doivent compter sur des bénévoles qui quelquefois traînent les pas. C'est ce qui explique en partie la grave rupture dans plusieurs hôpitaux généraux, notamment de Koumassi et de Port-Bouët et dans les antennes du Cnts de San-pedro, Gagnoa, Man, Abengourou. «Nous avons une grande partie du besoin national en sang qui provient des dons des élèves. mieux, c'est grâce à eux que notre association existe en tant que structure de don de sang», confessée K.T., membre d'une association de donneurs de sang.

Au Chu de Treichville, le constat est implacable . « Nous avons l'habitude de donner deux poches de sang, les samedis aux patients d'ici. Mais depuis le mois de juin, nous ne pouvons que donner une seule poche et prier que les parents en trouvent au Cnts. C'est très sérieux», nous explique un médecin des services de chirurgies, le samedi 27 juillet 2014 lorsque nous nous rendons sur les lieux. A cela, il faut ajouter la forte demande consécutive à la saison des pluies ayant exposé plusieurs catégories de personnes aux maladies. « La saison des pluies exceptionnelles avec une forte pluviométrie a fait doubler le nombre de consultations pour le paludisme comme les hospitalisations aussi bien à Koumassi qu'à Port-Bouët où se trouvent deux importants hôpitaux, en dehors des centres de santé urbains», révèle une source du district sanitaire de Port-Bouët qui ajoute que des centaines d'enfants et même des adultes ont été victimes d'anémie. «Dans un cas comme dans l'autre, certains patients ont obligatoirement besoin de sang au risque de les voir succomber de leur mal. A cela, il faut prévoir aussi des accidentés ayant perdu beaucoup de sang qu'il faut prendre en charge», prévient un médecin urgentiste.

 

Ceux qui peuvent donner leur sang

En tout cas, les campagnes de dons de sang peuvent bénéficier de l'affluence de volontaires ou de bénévoles qui viendront donner du sang. Or, si beaucoup de ces donneurs veulent se contenter de donner leur sang sans obtenir d'informations précises, elles donnent plus de travail au Cnts lors du traitement. Ce qui veut dire qu'au départ, on peut récolter des centaines de poches et se retrouver avec moins de poches ou de produits sanguins à distribuer. C'est pourquoi, pour faire un don de sang plusieurs critères sont exigés.

En effet, un homme ou une femme dont l'âge est compris entre 18 et 60 ans peut donner son sang, à la seule condition de les respecter. Il s'agit d'une personne bien portante, n'ayant subi aucune intervention chirurgicale dans le dernier trimestre. Mieux, cette personne ne doit pas être infectée par les maladies virales, à savoir, les hépatites (A, B, C D E) encore moins le Vih/Sida.

Un homme atteint d'une maladie contagieuse ou guérie, récemment, d'une maladie contagieuse ne pourra pas non plus donner son sang. A ce groupe, il faut ajouter la femme enceinte et la nourrice auxquelles, il faut associer également les asthmatiques, des personnes atteintes de maladies de sang (leucenie) et les drépanocytaires qui ne peuvent non plus donner leur sang. Lorsque cette partie est mise de côté, avant de donner son sang, une batterie de questions est soumise au futur donneur, notamment, les derniers comportements à risques auxquels il se serait exposé (rapports sexuels non protégés, utilisation d'objets tranchants en commun...).

Il subi un autre test. Il s'agit de sa prise de tension qui doit tourner autour de la normale (11 à 13) et avoir un bon rythme cardiaque. En sus, il faut le taux de globule rouge et le poids. La phase finale, c'est la prise de sang qui dure une quinzaine de minutes pour une poche de 450 millilitre (...)

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