Leur plainte s'adresse surtout au nommé Modibo, l'entrepreneur qui les a recrutés pour l'ouvrage financé par la Banque Mondiale, via le Projet d'urgence d'infrastructures urbaines (PUIUR) et qui ruse avec eux au moment de payer leurs salaires. Une rémunération journalière de 5 000 FCFA pour les maçons et de 2 500 FCFA pour les aides-maçons.
Sur le chantier, ce mardi, les ouvriers ont gardé sur eux le matériel mais ne participent à aucune tâche concourant à l'exécution des travaux. Par mesure de conservation, les bétonneuses sont également à l'arrêt, a constaté un agent d'Acturoutes.
« Tant qu'on n'a pas notre argent, personne ne travaille », a averti l'un des ouvriers mécontent, répondant au nom de Thierry. Il note qu'il est de la vague des ceux qui ont cumulé plus de trois semaines sur le chantier sans être payé. D'autres ont aligné trois mois sans rien recevoir, sur le chantier qui est à la phase d'érection des bordures.
« M. Modibo nous a fait comprendre qu'il n'avait pas encore reçu de chèque et qu'on devait attendre. Vu l'impatience des travailleurs, il a délégué un autre responsable, M. Ouattara qui nous avait promis le règlement de la situation ce lundi. Hier, nous n'avons pas vu M. Modibo. Aujourd'hui, il nous a dit qu'il arriverait à 16h00 », ajoute notre interlocuteur.
Ainsi se suivent les incidents qui portent un coup de ralentissement à la réalisation de l'infrastructure dont les travaux ont été lancés en novembre 2011. L'ouvrage prévu pour être livré en ce mois d'août accuse, selon un responsable du PUIUR, un retard de 4 mois sur le planning des travaux en raison des modifications dans l'exécution, dess obstacles naturels et du sous-équipement de l'entreprise en charge des travaux.
Célestin KOUADIO
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