Yopougon / Etablissement et délivrance de fausses attestations d'identité : Un redoutable réseau démantelé

  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 05 août 2017
  • Visites: 2586
  • Commentaires: 0
Plusieurs faussaires ont été arrêtés. Ces citoyens peu recommandables, évoluant dans un sombre réseau, s'étaient spécialisés dans la production et la délivrance de faux documents administratifs. Notamment, les attestations d'identité. Et ce gang se faisait du fric, beaucoup de fric, au détriment de l'administration légale, qu'est l'Office national de l'identification (Oni).

Heureusement qu'il se trouve encore de bonnes gens pour refuser que de tels talents infâmes, prospèrent. En effet, selon nos sources, dans le courant du mois de juillet 2017, un honnête citoyen à qui on va attribuer les initiales V.V. , apprend l'existence de ce réseau qui a son Quartier général ( Qg), à Yopougon. Un réseau qui fabrique pour qui le veut, de fausses attestations d'identité de l'ancienne formule. Il infiltre ledit réseau en se faisant, bien entendu, passer pour un client, dans le besoin de ce document. Et c'est le nommé Obomou Prince, un des membres de la bande, qu'il rencontre.

Sur le sujet: corruption-a-la-fonction-publique-un-reseau-d-agents-de-securite-demantele" target="_blank">Corruption à la fonction publique/ Un réseau d'agents de sécurité démantelé

Et comme demandé par ce dernier, il lui remet deux de ses photos d'identité, un bout de papier sur lequel est marqué son nom à l'état civil, et la somme de 10 000 F Cfa. A la suite de cela, Obomou Prince donne rendez-vous à V.V. pour la soirée du lundi 24 juillet 2017, en vue de la remise du document administratif sollicité. Mais une fois que les deux hommes se séparent, V.V. alerte immédiatement le commissaire divisionnaire Bakayoko Soualiho, patron du Service des investigations et du contentieux ( Sic), du département de l'Oni, et essentiellement constitué d'agents de police. Et lorsqu'arrive la date du lundi 24 juillet 2017, le commissaire Bakayoko commet ses hommes qui vont « miner » le lieu du rendez-vous. A savoir, le terminus des bus de la ligne 27, à Niangon, dans la commune de Yopougon. Et plus tard, dans la soirée, voilà Obomou Prince qui, gaillardement, se présente au lieu du rendez-vous. Et au moment où il remet à V.V. la fausse attestation d'identité, sortie de leur « laboratoire », les flics surgissent et le prennent sur les faits.

Le faussaire comprend alors, qu'il vient de tomber dans un traquenard, mais trop tard pour s'en échapper. A la suite de cette arrestation, l'Oni dépose une plainte régulière contre ce réseau qui s'arroge, de façon indélicate, ses prérogatives pour se jouer d'honnêtes mais naïfs citoyens. Interrogé, Obomou Prince qui perd là, son noble titre de « prince », se montre rapidement « bavard » et coopératif. Il explique qu'il est ami à Sahué Ziry Yves qui l'a mandaté pour rencontrer le client V.V. Et une fois en possession des photos d'identité, de l'identité complète et des 10 000 F Cfa, que V.V. met à sa disposition, il va, sur instruction de Sahué Ziry Yves, remettre le tout à Dié Guéanin Marius qui est chargé de confectionner l'attestation d'identité. Sous la conduite de Obomou Prince, Sahué Ziry Yves est appréhendé. Interrogé par les enquêteurs du Sic, il reconnaît les faits, tout en expliquant qu'il s'est orienté vers Dié Guéanin Marius, parce que ce dernier lui a bien indiqué être un agent de l'Oni.

Peu après, les agents des forces de l'ordre chopent Dié Guéanin. Dans son audition, il reconnaît tout de suite, qu'il s'affublait illégalement du titre d'agent de l'Oni, qu'il n'a jamais été. Il note être plutôt un vagabond qui se tape du fric, en faisant ce faux.

 

Comme une « Mafia »…

 Et d'indiquer aux flics que Sahué Ziry Yves fait le faux innocent. Et qu'il fait bel et bien partie de leur réseau de faussaires, dénommé « La Camora ». « La Camora » justement spécialisée dans la délivrance de fausses attestations d'identité. Et lui aussi, de balancer un autre membre de la bande. En l'occurrence Zou Landry. Appréhendé à son tour, ce dernier reconnaît effectivement être un pion essentiel de « La Camora ». Et conscient qu'avec l'arrestation des autres, la durée de vie de la bande ne tient plus à rien, il n'est donc plus question pour Zou Landry, de protéger qui que ce soit. Et de plus, il ne peut admettre de croupir au mitard, pendant que ceux avec qui il a fait « couler le champagne », hument tranquillement l'air de la liberté. Ainsi, il livre Kouoto Pacôme Boris, qu (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


Yopougon client don production livre police identification corruption




Educarriere sur Facebook

Offres d'emploi du jour