La lutte contre la haute criminalité dans ledistrict de Yamoussoukro et régions mitoyennes a été marquée par quelques hauts faits d’armes des forces de sécurité locales. Performance qui a permis de réduire les braquages et attaques à main armée. Toute chose qui a également permis aux populations et autres opérateurs économiques de vaquer à leurs occupations dans la quiétude. Même si des efforts restent encore à fournir. Retour sur quelques opérations menées contre la pègre,  au cours du dernier semestre de l’année 2015.

1er juin: le redoutable chef de gang, N’Goran Ehui Camille alias ‘’Pololo’’,activement recherché depuis des lustres, est neutralisé  par les hommes du commissaire Kahidé Jean Richard de la police de Dimbokro. Ce, à la suite d’un braquage commis dans un hôtel depuis le mois de janvier. Son gang  avait emporté la somme de 725.000 Fcfa, 100 grammes d’or d’une valeur de 2,4 millions de Fcfa, une chaîne en argent et 6 téléphones portables. Le jour de son arrestation, il a été découvert  sur lui,  un pistolet mitraillette de marque "Gevarm" déjà engagé.

Le 11 août de la même année, le 11ème Groupement régional d’intervention et de sécurité (Gris) du CCDO entre en action. Ce jour là, les  hommes du commissaire Kouamé Yao Kouman mettent sous l’éteignoir un gang de braqueurs opérant à Yamoussoukro.

Il s’agit de la bande à Sawadogo Maurice alias Ismo. Il est arrêté en compagnie de ses acolytes que sont Ouédraogo Wendpayangdé Charles, Traoré Sidiki, Tapsoba Souleymane et Touré Issa. Leur  véhicule de commandement, une voiture de marque Mercedes Kompressor, couleur bleue immatriculée 1490GS01 est saisie ; avec  quatre téléphones portables, un appareil photo numérique, deux torches, une  somme de 100.000 Fcfa, deux chargeurs  de kalachnikov et 189 munitions.

Deux semainesplus tard, la même unité du Ccdo  frappe une nouvelle fois. Un gang de trois bandits dont une femme tombe dans les filets. Ce sont Koussouba Zouma alias Zoum, Burkinabé, 47 ans, Maïga Issa Yousouf, 27 ans, Nigérien et Konan Nadège. Une perquisition effectuée aboutit à la découverte d’un sac contenant 132 munitions de Sig et 177 munitions de Kalachnikov ainsi qu’un chargeur de Sig.  Ces personnes faisaient partie du gang arrêté le 11 aout.

Le 22 septembre, c’est au tour des  éléments de la Force d’intervention rapide et d’enquêtes de la préfecture (Fire) de police. Ils  ont refroidi le nommé Boukary, dans les broussailles situées entre la résidence du préfet de région et le quartier Morofê. 

Ses complices au nombre de trois, notamment les nommés Sawadogo Mady, 40 ans, receleur et marabout du groupe, Cissé Moussa, logeur du groupe à Yamoussoukro et Sawadogo Mahama sont également épinglés.

Notons que Boukary était un évadé de prison de Lakota. Sur eux, trois kalachnikovs, deux chargeurs, des cagoules et 95 minutions ont été saisis.

Une dizaine de jours avant,la préfecture de police effectue des descentes inopinées dans les fumoirs disséminés ça et là dans la capitale politique et administrative. L’opération est soldée par l’interpellation de 123 individus ; assortie de saisies d’une importante quantité de drogue, des armes blanches (couteaux, des ciseaux, des tournevis…), des  lots de médicaments contrefaits, des puces de téléphones, des pièces d’identité abandonnées dans les broussailles.

Le 27 novembre, la police criminelle neutralise le nommé  Karaboualy Kossogba, 32 ans ; militaire de la Garde Républicaine de Yamoussoukro, spécialisé dans les braquages d’hôtels et de résidences.

Malgré ces résultats satisfaisants, les forces de sécurité de Yamoussoukro restent confrontées à des problèmes logistiques. Ce qui plombe un peu leurs actions. Le commissariat du 2ème arrondissement par exemple ne dispose pas de véhicule d’intervention.

 

KOFFI  KOUAME

Agence de Yamoussoukro