En 2013, la production de pétrole en Côte d'Ivoire a atteint 9,14 millions de barils, soit 15% de moins qu'en 2012. Cette baisse a occasionné un manque à gagner de 212 millions de dollars pour la filière et pourrait remettre en question l'objectif de 200 000 barils produits par jour d'ici à 2020, que s'est fixé le gouvernement.
La chute a été plus forte qu'anticipée. En 2013, la Côte d'ivoire n'a produit que 9,14 millions de barils de pétrole soit près de 200 000 barils de moins (- 1,8 %) que les 9,308 millions prévus pour cette année, et bien moins que les 10,77 millions de barils produits en 2012. La production journalière n'a atteint que 25 043 baril par jour (BPJ) durant l'année écoulée contre 29 507 baril/jour en 2012, soit une baisse de 15,13% sur un an.
Recul
"Cette baisse est imputable au puits Baobab, tente d'expliquer une source au ministère du Pétrole et de l’Énergie. En effet, les installations sur le bloc CI-40 ont dût être arrêtées en décembre dernier suite à la rupture d’un deuxième chaînage de la tourelle d’amarrage." Aussi, ce puits pétrolier, duquel ont été extraits 2/3 de la production du pays en 2012 (6,31 millions de barils), n'a produit que 4,682 millions de barils en 2013.
Cette chute de la production a gravement affecté les revenus du secteur pétrolier ivoirien. Ils n'ont atteint que 986,6 millions de dollars en 2013, soit moins que le 1 milliard de dollars prévus et bien loin des 1,2 milliard de dollars réalisés en 2012.
Revenus
En un an, les revenus pétroliers du pays ont reculé de 17,7% et baissé de 212 millions de dollars. La part revenue à l’État ivoirien s’est située à 245 millions de dollars en 2013, soit 26,87% de moins que les 310 millions de dollars récoltés en 2012.
Si ces contreperformances vont à rebrousse-poil de l'objectif de production de 200 000 barils de pétrole par jour qu'Abidjan souhaite atteindre d'ici à 2020, les pouvoirs publics ne semblent pas inquiets.
"Le forage accéléré sur les permis CI-26 et CI-40 à partir de cette année contribuera à accroître la production", assure Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, pour qui l'objectif fixé reste maintenu.
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