Ils sont venus de tous les coins de l'Algérie où ils poursuivent leurs études, pour dénoncer leur ras-le-bol devant les locaux de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Alger.

Ils ont passé toute la journée du 25 Novembre 2013 et ont même passé la nuit à la belle étoile quand on sait que c'est presque le début de l'hiver en Algérie.

Le manque de soutien financier, les difficultés pour le retour au pays après l'obtention de leur diplôme, l'amélioration de leur condition de vie notamment les résidences universitaires en état de délabrement aigu voici les points qu'ils sont venus exprimer. Ces étudiants se retrouvent en Algérie pour poursuivre leurs études par le biais des bourses de coopération octroyé par le pays hôte.

Pour Ange N'guessan KOUAME étudiant en Géologie fondamentale, le secrétaire générale de l'AESIA (Association des Etudiants et Stagiaires Ivoiriens en Algérie) l'Etat ivoirien ne joue pas sa part dans la prise en charge des étudiants qu'ils sont: « Nous sommes sur le territoire Algérien parce que nous avons obtenu des bourses de coopération ce qui signifie des engagements bipartites. L'état Algérien fait sa part en nous permettant de nous inscrire au même frais que les étudiants nationaux, en nous versant un pécule représentant 20.000 f par trimestre c'est-à-dire 7000 f cfa par mois. Ce qui reste très insignifiant pour un étudiant vivant à l'étranger. Rien n'est fait de la part de notre pays, pas même les billets d'Avion. Les logements étudiants qui nous sont affectés sont dégradés et insalubres ».

Plusieurs démarches auraient été entreprises depuis plusieurs années sans suites, sans réponses. « Maintes fois nous avons dénoncé ces faits à nos autorités locales et au ministère de tutelle, mais rien n'est fait. Nos aînés, avant nous, ont plusieurs fois fait des négociations, des marches et protestations sans gain de cause. Nous sommes les seuls étudiants de l'Afrique de l'Ouest et les rares de l'Afrique à ne rien recevoir de notre pays. Quelques rares bourses sont parfois octroyées à une minorité d'étudiants... »

Pour YAPI Audrey étudiante en Ingénierie d'Affaires, il n'est pas question de faire subir des violences aux membres de l'Ambassade, ils se contenteront d'occuper pacifiquement les locaux de ce qu'ils considèrent comme leur "maison" jusqu'à'à ce qu'ils obtiennent gain de cause : « Nous ne voulons pas nous en prendre à la représentation diplomatique, nous ne savons que faire, car nous sommes à bout de forces, raison pour laquelle nous avons décider de rester devant les locaux de l'ambassade, dans ce froid de 6° degré nous avons dormi à la belle étoile et nous continuerons jusqu'à ce que nous soyons entendus par le Ministère de l'Enseignement Supérieur de Côte d'Ivoire. "Trop c'est trop " », déclare SOROCOBI Anselme étudiant en Hydrogéologie et Environnement

Notons que plusieurs cadres et techniciens ivoiriens sortent chaque année de ce pays pour répondre aux besoins de la Côte d'Ivoire, ce sont des médecins, des médecins vétérinaires, ingénieurs des travaux publics, des ingénieurs en, Aéronautique des ingénieurs Agronomes et plusieurs autres spécialistes de divers corps professionnels. Le retour au bercail des cerveaux initié par le Président Alassane Ouattara, ne devrait-il pas débuter par un meilleur traitement des étudiants qui représentent le fœtus de l'élite ivoirienne.


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