La lutte contre la fraude sous toutes ses formes, engagée par le ministère de l'Education nationale et de l'Enseignement technique lors des examens à grand tirage, s'avère payante. Car, à la présente session, en attendant le bilan exhaustif, des cas de tricherie et autres malversations ont été déjoués au Bepc et au baccalauréat. La plupart de leurs auteurs sont sous les verrous.

En outre, de source informée, plus de 200 cellulaires ont été saisis sur des élèves à Daloa, Sassandra, Abidjan, etc. Plus de 1000 fausses inscriptions de candidats au baccalauréat ont été également découvertes. Sans oublier le phénomène du « mercenariat » qui tend à se développer. Cette pratique consiste, pour une tierce personne, à composer à la place du candidat officiel. La photo du « mercenaire » se trouve sur la fiche de table de ce dernier dont le nom figure, en revanche, sur l'attestation d'identité et sur ladite fiche. Le listing des élèves s'étant présentés au baccalauréat est également en train d'être passé au peigne fin pour extirper les candidats libres qui se sont transformés en candidats officiels.

Notre source évoque qu'avant la rentrée scolaire prochaine, un logiciel sera créé afin de rejeter l'inscription de tous ces fraudeurs. De sorte à éviter que des postulants officiels reçoivent des convocations au profit de ces derniers. Notre informateur signale aussi que des candidats qui sont sous le coup d'une interdiction de composer pour fraude participent pourtant aux examens. Il révèle que, mercredi dernier, un enseignant, Koni Messou Nicolas, directeur d'études et chef de centre au groupe scolaire Saint Mathieu de Yopougon, a été condamné à 3 ans de prison ferme par le tribunal de Yopougon. Pour avoir introduit de nouvelles copies de candidats au Bepc après les compositions.

Quatre autres enseignants et personnel administratif et au moins 10 élèves ont été également arrêtés à Abidjan et à l'intérieur du pays. Un parent d'élève, T. B., faisant partie d'un réseau de fraudeurs à Abobo, est en prison à la Maca.

Un enseignant qui a été cité dans un réseau de distribution des sujets corrigés aux candidats est en fuite. La police est, quant à elle, sur les traces d'un réseau de fraudeurs à Bouaké.

Au Cepe, à la suite du processus de contrôle, aucun cas de fraude n'a été signalé.

Signalons que dans le souci de ne pas biaiser les taux de réussite aux examens, des stratégies ont été élaborées par le cabinet du ministère de tutelle, l'inspection générale, la direction des examens et concours, avec le concours de la gendarmerie et la police.

Les élèves fraudeurs sont passibles d'une interdiction de passer des examens scolaires de 3 à 5 ans. Et les enseignants d'une interdiction temporaire ou définitive de participer à l'organisation des examens et concours. Des saanctions pénales d'un mois à 3 ans sont également prévues pour ces contrevenants.

Christian Dallet


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