Procès à la CPI / Le commandant de la Garde Républicaine parle de la bataille d'Abidjan, et de Dogbo Blé
« Face aux ennemis qui avançaient dans Abidjan, il fallait riposter »


Le colonel Édouard Kouao Amichia témoigne finalement à visage découvert.
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 24 sept. 2016
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On connaît désormais le visage du 17ème témoin, baptisé auparavant P347. Il a été amené finalement à tomber le masque et donc à témoigner à visage découvert.

Il s'agit du Commandant de la Garde républicaine (GR) de Côte d'Ivoire, le Colonel Édouard Kouao Amichia. Celui-ci aurait refusé de témoigner à visage découvert. Finalement, l'homme s'est présenté à la barre, vêtu d'une chemise blanche, avec une écharpe bleue claire.

Officier des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, il parle du fonctionnement de son unité, en tout cas sous Laurent Gbagbo. À cette époque, la Garde républicaine était commandée par le général Dogbo Blé Bruno. Il est longuement interrogé sur son ancien chef.

Le colonel Amichia affirme qu'il « n'était pas en odeur de sainteté avec (son) chef hiérarchique ». L'ancien commandant de la première compagnie de la GR, basée à Treichville, n'est pas très prolixe, il répond en général par des « affirmatif ». Il s'est quelque peu attardé sur la « bataille d'Abidjan ». « Le général Dogbo Blé est venu sur ma base, à Treichville, il avait invité la presse, et il faisait état de ce qu'on devait aller libérer le Golf hôtel », soutient l'officier supérieur ivoirien. Il a rapporté, à la cour, les propos qu'avait tenus Dogbo Blé Bruno au cours de cette rencontre avec la presse. « Et que si on voyait tourner autour du camp des personnes qui voulaient recruter des militaires, il fallait se saisir d'eux et les lui envoyer. Il disait qu'il était prêt à engager la bataille d'Abidjan », informe-t-il, assurant qu'il était présent à cette conférence de presse avec plusieurs autres officiers de la GR. M. Garcia, un substitut du procureur, qui mène l'interrogatoire, s'est interrogé, avec le juge d'ailleurs, sur la notion de « libérer le Golf ».

Alors, le témoin réagit : « au golf hôtel, se trouvaient les membres du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) et donc, il fallait les déloger ». « L'appel était lancé à l'endroit de qui? », interroge le juge-président. « C'était un appel en direction de la Garde républicaine. Il a fait cette conférence de presse en tant que commandant de la Garde républicaine. Elle a eu lieu sur ma base, au camp de Treichville », rétorque le 17ème témoin du procureur de la Cour pénale internationale (Cpi). Un débat s'ouvre, ensuite, sur les propos exacts tenus par le général Dogbo Blé, notamment sur la « bataille d'Abidjan ». Et le témoin d'expliciter son témoignage : « il a dit : si la bataille d'Abidjan devait avoir lieu, il était prêt à la faire ». « C'est ce que nous avons vécu. Après que ma base ait été bombardée, il fallait bien se défendre. Nous devrions protéger nos bases. Au niveau d'Abidjan, c'était le dernier bas (...)

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