Reprise des cours les mercredis au primaire : Des instituteurs appellent au boycott de l'arrêté ministériel


(Photo d'archives)
  • Source: L'Intelligent d'Abidjan
  • Date: mer. 07 sept. 2016
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Le Syndicat Autonome de l'Enseignement Primaire Public de Côte d'Ivoire (Seappci) refuse d'appliquer l'arrêté du ministre de l'Education Nationale qui réinstaure les cours de mercredi à l'école primaire. Les responsables de ce syndicat d'instituteurs l'ont fait savoir lors d'un point de presse animé le vendredi 2 septembre 2016, au siège de leur mouvement, à Adjamé 220 Logements. 

A cette occasion, le Seappci a appelé tous les enseignants du primaire à « faire barrage à l'application de l'arrêté en refusant de dispenser les cours les mercredis »

Il a aussi invité le ministre de tutelle à annuler l'arrêté. Selon Zunon Achille Elysée, Secrétaire Général National du Syndicat, faire cours les mercredis pose un problème pédagogique. 

« Pédagogiquement, cet arrêté pose problème. L'enfant du préscolaire et du primaire est une matière faible sur laquelle l'instituteur travaille. Trop d'efforts, l'épuisent. Appliquer cet arrêté aura des conséquences néfastes sur le développement mental de l'écolier et sur les performances des enseignants », a-t-il soutenu. 

Et Zunon Achille d'ajouter que la journée du mercredi permet aux enseignants de préparer les cours écrits, de corriger les devoirs, faire les courses administratives, les réunions entre enseignants, etc. 

Le syndicat reproche à la tutelle de n'avoir pas associé les enseignants à la prise de cette décision. « Ils ont signé l'arrêté et l'ont porté à notre connaissance lors de la réunion, le 30 août 2016 », a-t-il déploré. 

Pour les responsables du Seappci, « cet arrêté n'est rien d'autre qu'un subterfuge pour le ministère de l'Education nationale, dans le but d'empêcher les instituteurs d'organiser, pour ceux qui le font, des cours dits de renforcement les mercredis. Pourtant, sur cette question, nous avions trouvé un accord avec le ministère, en 2009 ».

Un accord qui, selon lui, se résume en deux points. A savoir : ne pas obliger les élèves à participer à ces cours de renforcement. Faire en sorte que ces cours aident, effectivement, à améliorer le niveau des élèves faibles, sans que ces derniers ne déboursent le moindre sous.

Le Seappci déplore le fait que le texte officiel de cet accord n'ait jamais vu le jour.

J H K




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