Enjeu important dans une carrière, la demande de promotion est logiquement une source de stress pour les salariés. Voici quelques conseils qui vous aideront à mettre toutes les chances de votre côté en choisissant le bon moment pour faire votre demande d'avancement.

Ne précipitez pas votre demande de promotion

La règle numéro 1 en matière de promotion est d’avoir un minimum d’ancienneté dans l’entreprise. « Il est fortement déconseillé de demander de l’avancement au bout de 6 mois à un an dans un poste », confirme Bernard Soria, membre de la SF Coach. Le bon timing, c’est d’avoir eu le temps de faire ses preuves. Autre règle de bon sens : évitez de demander une promotion quand l’entreprise va mal et particulièrement au lendemain de l’annonce de mauvais résultats. Même si vous n’y êtes pour rien, ça risque de faire mauvais genre. Attendez plutôt une bonne nouvelle.

Guettez les offres d’emploi en interne

Une façon simple de prendre des galons est de passer par la voie institutionnelle en surveillant les ouvertures de postes ou des postes vacants au sein de votre entreprise. De nombreuses sociétés possèdent des bourses à l’emploi où elles publient les offres d’emploi à pourvoir en interne. Mais quand quelqu’un démissionne, il peut arriver que vous soyez au courant avant que l’offre d’emploi soit rédigée. « Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à postuler, conseille Wilhelm Laligant, directeur général de Randstad Executive. Surtout si vous êtes au courant avant tout le monde, grâce à vos amitiés ou votre réseau au sein de l’entreprise. »

Le rituel de l’entretien d’évaluation

L’entretien annuel d’évaluation est l’événement RH par excellence. C’est l’occasion pour le salarié de mettre en avant ses réussites, de demander une augmentation, une formation et… une promotion. Selon Wilhelm Laligant, « c’est le moment clé dans l’année pour montrer que vous avez de l’ambition. »  Mais c’est aussi la période que tous vos collègues choisiront pour se pousser du col. Le risque est donc que votre demande se retrouve noyée dans la masse. « Dans beaucoup d’entreprises, il y a des points de mi-année, explique Bernard Soria. Ce sont aussi des occasions où vous pouvez parler de votre promotion. » 

Misez sur l’informel

Parler de ses réalisations et de ses aspirations à son manager ne peut pas avoir lieu qu’une fois par an. C’est à vous de créer des moments privilégiés de proximité avec lui, ou elle. Un déjeuner informel peut par exemple être un bon moment pour afficher votre ambition. Par contre, il est fortement déconseillé de tomber dans l’excès de proximité. Évitez par exemple de parler de votre envie d’évoluer à votre manager en fin de soirée d’une fête de Noël ou d’un pot de départ. Il risque de ne pas s’en souvenir le lendemain… Encore pire, n’abordez pas la question si par hasard vous vous retrouvez aux toilettes. Ce serait plus gênant qu’efficace.

Après un succès personnel

Pour demander une promotion dans les meilleures conditions possibles, il faut être en position de force. « C'est-à-direlorsque vous venez de faire quelque chose d’un peu exceptionnel, et qu’il y a un projecteur positif sur vous », estime Jean-Yves Catin,  le directeur d’OB Performance. Comme rapporter un gros contrat lorsque vous êtes un commercial, ou conduire un projet important à son terme lorsque vous êtes dans le marketing… Un peu d’autopromotion ne nuit pas.

N’attendez-pas le déluge

Y a-t-il un moment dans la vie où c’est le bon timing pour demander une promotion ? « Progresser rapidement, dans une carrière se fait souvent avant 40 ans, analyse Jean-Yves Catin. Il faut exprimer votre ambition assez tôt, sinon le mangement se demandera si vous êtes vraiment capable d’évoluer. » Outre l’âge, un changement d’ordre personnel peut servir de déclencheur, d’étincelle à une demande de promotion, mais il n’est pas forcément avisé d’en faire état pendant l’entretien. « Il ne faut pas arriver en entretien et dire voilà je me suis marié, j’attends un enfant et j’ai un crédit sur le dos donc j’ai besoin d’une promotion pour avoir une augmentation de salaire, » prévient Bernard Soria.