Emploi/Entrepreneuriat

Entretien en anglais : ready for le D-Day?

post-img

Contrairement à ce que vous indiquez dans votre CV, vous ne parlez pas un « anglais courant ». Du coup, pour assurer le D-Day mieux vaut se préparer et anticiper les questions du recruteur. Nos conseils.

Deux types d'entretien en anglais

Deux possibilités : soit l'entretien se tient entièrement en anglais, soit le recruteur passe à la langue de Shakespeare à mi-parcours, le plus souvent sans vous prévenir. « En règle générale, ces questions ont lien direct avec le point de conversation précédent. Il s'agit donc pour le candidat de maîtriser un minimum le champ lexical de sa fonction, de son secteur d'activité et celui des ressources humaines », souligne Amina Yala, auteur de L'entretien d'embauche en anglais et consultante en orientation professionnelle au sein d'Almena Conseil. La place occupée par l'anglais dans votre futur poste sera évidemment déterminante. Si l'entretien a débuté en français mais que vous êtes averti que vous serez testé en anglais, langue dans laquelle vous serez appelé à travailler, « vous pouvez très bien prendre l'initiative de l'anglais », conseille Éric Abdelhamid, directeur chargé du bureau Grand Sud du cabinet Hudson.

Le niveau requis lors d'un entretien en anglais

« La plupart du temps, le recruteur veut seulement s'assurer que vous serez capable de vous faire comprendre dans un contexte professionnel, pas que vous parlez un anglais irréprochable », rappelle Éric Abdelhamid. Souvent, les candidats ont des niveaux « tout à fait suffisants », constate Clément Dévichi, « mais ils manquent de confiance en eux », ajoute-t-il. « Si vous devez manager des équipes internationales et que vous utilisez l'anglais au quotidien, votre capacité à vous exprimer dans cette langue sera néanmoins décisive pour le recrutement », souligne évidemment Clément Dévichi, cofondateur du cabinet de recrutement Aspen RH. En revanche, sur des fonctions de support où l'anglais est utilisé seulement de manière ponctuelle, « un niveau basique amélioré peut-être suffisant », nuance-t-il.

3 erreurs à éviter lors d'un entretien en anglais

Première erreur... parler français alors que le dialogue en anglais a déjà commencé. "On voit ça parfois, lorsqu'un candidat a du mal à trouver ses mots et commence à paniquer. Mais il faut continuer en anglais", insiste Éric Abdelhamid. Pour les mêmes raisons (deuxième erreur), certains glissent dans le hors-sujet, par peur de ne pas trouver vos mots dans le cadre d'un sujet que vous maîtrisez mal. A la place, prenez le temps de la réflexion avant de répondre et faites des phrases simples. Et si vous n'avez pas compris la question du recruteur, demandez-lui simplement de reformuler. Faites également attention aux faux amis (un peu d'entraînement en ligne sur ce sujet) : « Quand on les interroge sur leurs qualités et leurs défauts, beaucoup de candidats répondent « obvious » en pensant à têtu ou à autre chose », remarque Pauline Labet. Quand cela signifie "évident". Dommage.

Décrire votre parcours professionnel en anglais

Les questions peuvent varier d'un recruteur à l'autre, du très général « tell me about yourself » au plus précis « tell me about your last experience » (Parlez-moi de votre dernière expérience). Dans tous les cas, comme dans un entretien en français, on vous interrogera sur votre parcours et vos motivations pour ce poste. Pour vous préparer à répondre à une question telle que « Tell me about yourself », Clément Dévichi suggère d'organiser sa présentation de façon chronologique, en insistant sur la partie opérationnelle. Si vous avez des difficultés à vous exprimer en anglais, n'hésitez pas à préparer en amont de l'entretien des phrases types à partir des points-clés de votre parcours.

Les « hobbies », un sujet parfois abordé en anglais

« Certains ont du mal à s'exprimer dès qu'on sort du langage technique », remarque Éric Abelhamid. Or, et surtout si vous êtes amené à évoluer dans un environnement international où l'anglais sera la langue de travail, on sera attentif à votre capacité à créer du lien. Les passe-temps et activités extra-professionnelles peuvent être dans ce cadre abordés par un certain nombre de recruteur, notamment en face de jeunes diplômés qui n'ont pas d'expérience professionnelle. Il s'agit là, uniquement, de vérifier votre niveau en anglais. Dans les faits, parmi les questions citées par les experts interrogés, on retrouve néanmoins par exemple : « tell me about your last holiday » (parlez-moi de vos dernières vacances) ou « what do like to do on the week end ? » (qu'aimez-vous faire le week-end ?).

Le test écrit en anglais

Certains recruteurs chercheront à évaluer votre anglais écrit, en particulier si c'est un aspect important du poste. Clément Devichi, par exemple, demande l'envoi le soir même d'un email de feedback sur l'entretien. « Cela permet d'évaluer le niveau des candidats à l'écrit, en particulier pour les postes qui nécessitent de la rédaction en anglais », explique-t-il. D'autres recruteurs demandent la rédaction "sur le pouce" d'une lettre de motivation classique, en anglais, à la fin de l'entretien. Vous voilà prévenu, il serait dommage de ne pas préparer cet exercice éventuel at home, non ? Surtout, faites vous relire - et par un anglophone - avant de vous présenter à l'entretien.

Pauline Bandelier © Cadremploi.fr


orientation professionnelle environnement don jeunes sein emploi candidats recrutement

Articles similaires