Les pièces de 250 Fcfa sont toujours rejetées dans les transactions commerciales. Commerçants, chauffeurs, clients ont tous une appréciation différente de l'utilisation de cette pièce.

La plupart de ces acteurs de la vie économique ne veulent pas garder pendant longtemps ces pièces dans leurs poches ou leurs porte-monnaies. Une méfiance qui ne se justifie pourtant pas, si l'on s'en tient aux assurances données par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao), en l’occurrence le siège à Abidjan, quant à la validité de ces pièces.

En effet, joints par téléphone hier dans la matinée, les services de la Bceao ont été formels en indiquant que les pièces de 250 Fcfa sont toujours en vigueur. Le service de la caisse de la Bceao nous a rassuré en ces termes : « C'est sûr que quand ces pièces sont légèrement usées, les commerçants peuvent les refuser. A la Bceao, usées ou pas, on accepte toutes les pièces, comme c'est le cas pour les billets déchirés », a renseigné un agent de l'institution bancaire.

Outre cette assurance, l'on se souvient encore du communiqué diffusé par l'institution en août 2013, dans lequel elle invite les usagers en possession de ces pièces à les échanger dans ses différentes agences. Le communiqué précise même que la pièce de 250 Fcfa est toujours en circulation dans les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Mieux, cette note invitait les détenteurs de pièces qui ne peuvent pas se rendre dans les agences Bceao à les échanger dans les établissements financiers et les banques, qui les achemineront à l'Agence. Autant de précisions qui devraient logiquement mettre un terme au calvaire des détenteurs de ces jetons. Malheureusement, la réalité sur le terrain est tout autre.

Le panel réalisé hier lundi 24 aout, dans les communes de Marcory et Koumassi en donne la preuve. Peut-être qu'il serait temps de passer à la phase de répression contre tous ceux qui refuseraient cette pièce de monnaie.

Irène BATH

Panel sur les pièces de 250 Fcfa

Traoré Matogoman, vendeuse de fruits à Marcory zone 4 : « Auparavant, on prenait ces pièces »

Auparavant, on prenait les pièces de 250Fcfa, mais depuis environ 5 mois, les clients les refusent. Nous ne comprenons pas ce brusque changement. C’est pourquoi j’ai décidé de les refuser maintenant.

Mamadou Diallo, boutiquier à Koumassi : « J'accepte ces pièces souvent ...»

J'accepte les pièces de 250 Fcfa souvent, jusqu’au montant de 5000 Fcfa. Mais lorsque les clients refusent à leur tour de les prendre avec moi, alors je n'accepte plus cette monnaie, le temps d’écouler les pièces que j'ai en ma possession.

Koffi Serge, gérant de cabine téléphonique : « Les clients refusent cette monnaie »

Je ne refuse pas les pièces de 250 Fcf (...)

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