Au terme du conseil des ministres tenu, le mercredi 20 mai à la préfecture d'Odienné, le gouvernement a annoncé la hausse du prix de l'électricité. Dans cet entretien qu'il nous accordé dans la capitale du Denguélé, le ministre du Pétrole et de l'Energie, Adama Toungara, fait des précisions.
Vous sortez d’un conseil des ministres. Quels ont été les grands dossiers au menu de cette activité gouvernementale du jour ?
Ce conseil des ministres a été très important en ce sens que nous avons eu à travailler sur plusieurs dossiers. Entre autres, je voudrais relever l’organisation des rois et chefs traditionnels. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de présenter le programme de développement du secteur de l’électricité. Depuis l’accession du président Ouattara à la magistrature suprême, la distribution de l’électricité s’est améliorée nettement dans notre pays. Quand il arrivait aux affaires en 2010-2011, notre pays souffrait d’un déficit chronique important en matière de fourniture de l’électricité de près de 200 milliards F Cfa. Ce qui décourageait les investisseurs. Toutes les unités étaient en limite de capacité. La Côte d’Ivoire n’avait pas assez d’énergie. Ce que nous avions comme énergie, on n’arrivait même pas à le transformer. C’était cela l’état des lieux.
Vous avez dépeint un état des lieux sombre. Qu’est ce qui a été pour rectifier le tir ?
Pour avoir un équilibre, les investissements prévus étaient chiffrés à près de 200 milliards F Cfa. Il fallait ces financements pour galvaniser à nouveau les opérateurs. Notre plan de traitement du déficit a consisté, premièrement, à juguler le déficit. Deuxièmement, nous avons présenté un programme de production de l’énergie électrique qui nous a permis de produire à peu près 285 mégawatts en l’espace de deux ans. Je veux que vous compariez ce chiffre à celui produit pendant 10 ans sous l’ancien régime. En effet, sous ce pouvoir, en 10 ans, ce sont 180 mégawatts qui ont été produits. En deux ans, sous Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire en a produit 285 mégawatts. Des programmes de construction de nouvelles centrales comme Azito et Ciprel ont eu lieu. Des installations révolutionnaires ont été réalisées. Il s’agit des installations à cycle combiné. C'est-à-dire que nous n’utilisons plus de combustibles. C’est la chaleur dégagée par les unités présentes qui sera utilisée pour produire encore de l’énergie. Ce qui fait de ces unités des pôles de production de grande pointure dans la sous-région. Le taux de couverture de notre pays était de 22% quand le président Ouattara arrivait. C'est-à-dire que 22% des localités de notre pays avaient l’électricité. Mais la prom (...)
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