Dans la cour de la mairie d'Abobo, le samedi 22 février 2014, les victimes de la crise postélectorale membres du Collectif des Victimes de Côte d'Ivoire (CVCI) a sanctionné le chef de l'État d'un carton jaune.
Les victimes amenées par leur président ont animé un meeting de protestation contre la libération des prisonniers pro-Gbagbo. Elles ont fortement désapprouvé la décision du gouvernement ivoirien de libérer leurs « bourreaux ». Les différents responsables de section et les victimes qui ont précédé au pupitre le président du CVCI, Issiaka Diaby, ont tous tenu le même discours. Leur mal de voir le pouvoir Ouattara octroyer la liberté aux partisans de Laurent Gbagbo, faciliter leur retour d'exil et les accueillir à bras ouverts, avec des avantages, tandis que les victimes sont ignorées, livrées à elles-mêmes, peinant à faire face à leurs moindres besoins.
« Quand ils disent qu'ils veulent que nous allions à la réconciliation, qu'ils nous disent clairement ce qu'ils ont vu pour nous le demander. Quand deux personnes se battent et que l'un blesse l'autre, on le soigne d'abord avant de demander ce qui s'est passé. Mais, eux, ils ne nous disent rien, ils libèrent les gens de gauche à droite, et c'est maintenant qu'ils veulent nous croiser ; pourquoi ? Qu'ils cherchent d'abord à résoudre nos problèmes avant de nous demander d'aller à la réconciliation », a déploré Kouadio Aya. Puis de se plaindre : « avec tous ceux qu'ils ont fait, tuant nos mar (...)
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