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''Quelquefois, j'ai envie d'appeler le procureur de la CPI'' - Laurent Gbagbo

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L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Image : AFO Média

La fermeture prochaine du bureau de la Cour pénale internationale (CPI) à Abidjan, sans que les résultats des enquêtes sur les violences post-électorales de 2010 ne soient dévoilés, représente une injustice pour la Côte d'Ivoire, a confié Laurent Gbagbo.

L’ancien Président ivoirien exprimait ses préoccupations quant à l'absence de résultats des enquêtes sur les massacres survenus lors de la crise post-électorale de 2010, dans une interview exclusive publiée le 16 octobre par AFO Média.

« Cette question […] me tracasse. Je ne sais pas comment prendre le problème. Quelquefois, j'ai envie d'appeler le procureur de la CPI. Et puis quelques fois, je me dis non », a confié Laurent Gbagbo, visiblement préoccupé par l'absence de conclusions concernant les massacres de 2010.

« Je suppose, et j'espère, qu'ils ont fait les investigations sur tout »

Depuis 2011, le procureur de la CPI mène des investigations sur les violences survenues lors des crises en 2002 et en 2010 en Côte d'Ivoire. Ces enquêtes ont conduit au procès de l’ancien président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. En mars 2021, la Cour a prononcé leur acquittement définitif. 

Dès le début du procès de l'ex-président en 2015, le procureur s'était engagé à enquêter également sur les crimes attribués aux partisans d'Alassane Ouattara. Mais la Cour a récemment annoncé la fermeture de son bureau en Côte d'Ivoire d'ici 2025, sans que les résultats des enquêtes sur ces crimes ne soient encore publiés.

Cette décision, motivée par des ajustements budgétaires et un soutien opérationnel jugé désormais limité, provoque de nombreuses réactions, notamment parmi les associations de victimes de la crise post-électorale de 2010, une période sanglante qui a fait environ 3 000 morts.

« Si on veut chercher l'auteur ou les auteurs des massacres qui ont eu lieu en Côte d'Ivoire, nous ne sommes pas encore au courant des résultats des investigations », a souligné Laurent Gbagbo, rappelant que les vrais coupables n'ont toujours pas été jugés.

« Parce que je suppose, et j'espère, qu'ils ont fait les investigations sur tout (l'ensemble des événements). Pourtant, ils n'ont pas encore jugé ceux qu'ils soupçonnent, donc on ne sait pas les résultats de leurs investigations ».

« C'est un grand hon (...)

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