En marge de la 22ème Session extraordinaire de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), tenue les 3 et 4 décembre 2019 à Dakar, le Président de la République, Alassane Ouattara a indiqué, lors d'un panel de haut niveau, que le pourcentage de la dette ivoirienne sur son produit intérieur brut (PIB) est aujourd'hui de 48%, contre 66% en 2011, ce qui est soutenable.
« Le pourcentage de la dette de la Côte d’Ivoire est de 48% de son produit intérieur brut (PIB), contre 66% en 2011 avant l’effacement de la dette dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) », a dit le Président Alassane Ouattara, au cours d’un panel de haut niveau sur les risques de l’endettement des pays africains.
Le Chef de l’Etat ivoirien qui avait comme co-panéliste, le Président sénégalais, Macky Sall et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a souligné que la question de l’endettement dépend de la capacité économique d’un pays, mais aussi de sa gouvernance. Une bonne gouvernance, a-t-il souligné, minimise le risque lié à l’endettement, puisque la dette se contracte dans des conditions avantageuses et l’investissement se fait dans des secteurs à impacts socio-économiques.
Le Président ivoirien a, par ailleurs, relevé qu’un bon usage de la dette contractée dans des conditions favorables (investissement dans les secteurs à impacts socio-économiques) contribue à créer davantage de richesses, et à impulser le développement national. « Avec son taux d’endettement de 48%, la Côte d’Ivoire a pu réaliser un taux de croissance économique moyen de 8% par an depuis 8 ans », a rappelé Alassane Ouattara. Cependant, a-t-il insisté, l’option du pays est la mobilisation des investissements privés, c’est-à-dire les investissements directs étrangers (IDE) et nationaux (IDN).
Cette croissance économique qui s’est voulue inclusive a permis à l’Etat d’investir massivement dans les services sociaux de base, pour favoriser l’accès des populations à l’eau potable, aux soins de santé et à l’électricité, aussi bien en zone urbaine que rurale. Sans oublier les secteurs de l’éducation, des routes et des pistes rurales. Un programme social du gouvernement (PSGouv), d’un coût de 1000 milliards de FCFA, a été lancé en 2019 pour renforcer les acquis et relever les défis existants, a-t-il ajouté.
Il a, en outre, fait cas des universités et autres établissements scolaires construits en grand nombre au cours des huit dernières années.
Alassane Ouattara a également indiqué que dans sa stratégie d’endettement, la Côte d’Ivoire privilégie la soutenabilité de sa dette. Ainsi, le gouvernement s’est fixé pour objectif de ne pas atteindre un taux d’endettement de 50% avant 2020, et de 55% avant 2025. Il a, par ailleurs, décidé que le remboursement de la dette publique ivoirienne oscille au maximum entre 17 et 20% des recettes fiscales, afin de permettre à l’Etat d’avoir une marge de manœuvre pour faire face aux dépenses de fonctionnement et d’investissement.
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