1 an après l'interdiction des véhicules de plus de 5 ans : Comment se porte le marché des véhicules neufs en Côte d'Ivoire


A en croire le ministre des Transports, la filière automobile doit prendre toute sa place dans le processus d'émergence de la Côte d'Ivoire
  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 20 juin 2019
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Le secteur de l'automobile en Côte d'Ivoire connaît un regain de vitalité. La vente des véhicules neufs en particulier, a enregistré une forte croissance, 17%, à fin mai 2019. L'information a été donnée par le président du Groupement interprofessionnel, automobiles, matériels et équipementiers (Gipame), Abdul Hussein Baydoun, à l'occasion de la cérémonie de lancement du tout premier Salon automobile d'Abidjan (Saa), jeudi 13 juin 2019, à Abidjan-Plateau.

Le nombre de véhicules neufs vendus [par les concessionnaires] de janvier à fin mai 2019 en Côte d'Ivoire s'est établi à 5 408, représentant une progression de 17% comparativement à la même période l'année dernière. Cette croissance constitue un motif de satisfaction pour non seulement les acteurs du secteur, mais également le gouvernement ivoirien. Ce d'autant plus que, si l'on en croit le président du Groupement interprofessionnel, automobiles, matériels et équipementiers (Gipame) soutenu par le ministre ivoirien en charge des Transports, cette évolution est corrélée avec la mesure de limitation de l'âge des véhicules d'occasion importés en Côte d'Ivoire, entrée en vigueur le 1er juillet 2018.

A la lumière du tableau récapitulatif des ventes annuelles de véhicules neufs, l'on se rend aisément compte que l'entrée en vigueur de ce décret a effectivement impacté l'activité des concessionnaires opérant en Côte d'Ivoire. Les chiffres montrent que de 2013 à 2014, le marché a progressé de 10% ; de 2014 à 2015, la croissance s'est affichée à 12% avant de replonger en 2016 à -11%. L'année 2017 s'est achevée avec une note positive de 12%, puis 14% en 2018 (année de l'entrée en vigueur de la mesure). Le taux enregistré en 2018, est par ailleurs, la plus forte progression durant les six dernières années.

La filière cherche ses marques

Si la filière automobile connaît un regain de vitalité (11 376 véhicules neufs vendus en 2018), il est trop tôt pour jubiler. Puisqu'en valeur absolue, les ventes de 2018 ne représentent pas grand-chose au regard du potentiel du marché ivoirien. D'ailleurs, le ministre des Transports, Amadou Koné, rappelait, à juste titre à l'occasion de la cérémonie de lancement du Salon automobile d'Abidjan (Saa), jeudi 13 juin 2019, à Abidjan-Plateau, qu'en 1983, le nombre de véhicules neufs vendus dans le pays atteignait 23 000, soit plus du double des ventes de 2018. Ce qui revient à dire qu'il y a encore du chemin à faire. «Les ventes de véhicules, pour l'heure, ne représentent rien au Produit intérieur brut. C'est quasiment nul. Par contre, si on prend le secteur des transports de manière globale, il contribue à hauteur de 7% à l'économie nationale», signifiait le ministre.

En effet, en 1983, la population ivoirienne était estimée à environ 9,5 millions d'habitants. Et pourtant, à cette époque, la tendance à la consommation des véhicules sortis tout droit de l'usine était plus importante que c'est le cas aujourd'hui. «Aujourd'hui, nous avons une population de 24 millions d'habitants, on vend 15 000 voitures maximum par an, chiffres combinés des importateurs de véhicules neufs membres du Gipame et ceux évoluant dans l'informel (c'est-à-dire non membre du Gipame, Ndlr)», a fait remarquer Abdul Hussein Baydoun, président du Gipame.

Cette situation a fait dire à M. Baydoun que le marché de l'automobile en Côte d'Ivoire est certes dynamique, mais très peu réglementé. D'abord, jusqu'à ce jour, quand bien même il existe une faîtière regroupant les concessionnaires et équipementiers représentant les principaux importateurs de véhicules neufs, de motos et de matériels en Côte d'Ivoire, à savoir le Gipame, plusieurs acteurs intervenant dans l'activité de vente de voitures neuves échappent encore à l'administration fiscale. «Une voiture coûte 20, 15, 10 millions fcfa au moins. 10 véhicules vendues, ça fait déjà au moins 50 millions fcfa de chiffres d'affaires. L'Etat perd suffisamment en terme de Tva, de déclaration d'employés. Ces personnes n'ont pas de garage, ne paient pas de Tva, ne sont soumises à aucune forme de facturation, et n'accordent pas de garantie aux consommateurs. Au bout du compte, c'est la population qui prend les pots cassés», a dénoncé le président du Gipame.

Il convient de noter que ces vendeurs informels comme les désigne Abdul Hussein Baydoun, ne sont pas constitués en entreprises. Ils ne sont pas non plus membres du Gipame, mais opèrent en tant que particuliers. Le souci avec ces opérateurs, c'est que leur activité n'est pas tracée. De fait, les statistiques qui sont produites sur la filière, très souvent, ne reflètent pas tout à fait la réalité du terrain. Vu qu'il est difficile que comptabiliser les ventes en dehors membres du Gipame. C'est pourquoi, en attendant que l'État prenne les choses en main, la faîtière des concessionnaires fait ce qu'elle peut (...)

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