Trois mois après sa mise en service : Ce qui se passe au Pont Henri Konan Bédié - François Sacco, DGA de Socoprim, prévient « Les inondations se reproduiront » - Voici les gros problèmes


Le Dga de la société concessionnaire du pont Hkb balaie les rumeurs.
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 03 avr. 2015
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Du 02 janvier au 02 avril 2015. Cela fait exactement trois mois que le pont Henri Konan Bédié a été mis en service. François Sacco, Directeur général adjoint de Socoprim(société concessionnaire de la gestion du pont) fait le point et répond aux critiques formulées sur l'ouvrage.

Trois mois après la mise en service du Pont Henri Konan Bédié, quel est le sentiment général qui vous anime ?

Ce sentiment est excellent parce qu'il n'était pas évident de réaliser tous ces travaux en si peu de temps ; ce n'était pas évident d'être à l'heure, à l'ouverture. On a une barrière de péage des plus modernes qui puisse exister, puisque tout est informatique et automatique. Mais tout cela s'est fait, sans qu'on n'ait eu trop de problèmes. Il y a eu juste quelques petits réglages qui s'inscrivent dans l'ordre normal des choses. Quand on met quelque chose en service, il y a toujours une période d'adaptation. Tout marche très bien aujourd'hui. Tous ceux qui passent dans les barrières manuelles ou dans les barrières automatiques sont satisfaits. Ils passent avec le sourire vu le tarif bas fixé par le gouvernement. Le président Alassane Ouattara a estimé que c'était le bon tarif pour les Ivoiriens.

 

Peut-on avoir une idée de l'état de vos rapports avec les usagers du pont, vos clients ?

Ce sont de bons rapports. On fait en sorte que le personnel à la barrière soit toujours aimable et à l'écoute, disponible, chacun dans ses fonctions, de manière à renseigner aussi le maximum d'usagers sur les questions qu'ils posent. On a fait une enquête de satisfaction ; on va encore en faire dès le mois prochain pour capter leurs critiques.

 

Que peut-on retenir de la première enquête de satisfaction que vous avez réalisée ?

Tout le monde était assez satisfait. D'abord, tout se passe bien au niveau de la barrière de péage ; les gens gagnent du temps. Le trajet est confortable, c'est une chaussée qui est bien construite et agréable à la circulation. Les gens prennent plaisir à rouler dessus avec moins d'embouteillages. La plupart de gens disent qu'ils reviennent prendre le déjeuner à la maison et retourner au travail. C'est devenu moins contraignant ; il y a un gain de temps. Et quand on regarde sur le plan économique, le tarif que les usagers paient par rapport à l'économie qu'ils font sur le carburant est assez bon à prendre. Le pont est venu améliorer la vie quotidienne des populations.

 

Comment les usagers réagissent-ils par rapport aux consignes de sécurité routière, surtout qu'on voit des automobilistes rouler à vive allure ?

Le respect des panneaux de signalisation, c'est la norme.Mais, il faut dire que ce n'est pas une autoroute, même si la conception de cet ouvrage s'est faite selon les mêmes normes. C'est une voie urbaine. Il est normal que la vitesse soit limitée comme dans toutes les métropoles. Mais, il y a ceux qui respectent et il y a ceux qui ne respectent pas. Il nous revient d'appliquer les règles routières. Mais c'est une voie publique et il revient à la police de faire respecter le code de la route. Pour le moment, il n'y a pas d'incident majeur, juste quelques petits accrochages. Les vitesses qu'on enregistre sont comprises entre 60 et 100Km/h. Mais il se trouve toujours des gens qui veulent essayer leur dernière voiture et qui roulent à vive allure car la voie est confortable.

 

Etes-vous satisfait du taux de fréquentation par rapport à vos objectifs ?

Le taux de fréquentation est dans nos objectifs par rapport au premier jour d'ouverture. En trois mois, le tarif a augmenté de 44 %. Nous sommes tout à fait dans nos prévisions. On a démarré à moins de 30 000 véhicules par jour, nous sommes aujourd'hui à 50 000. Notre objectif de démarrage de 60 000 usagers n'est pas si loin que ça. Les gens continuent de se poser beaucoup de questions s'il faut prendre le pont ou non. Mais nous aussi, on réfléchit de manière à répondre à leurs préoccupations et faire une campagne plus précise pour attirer plus de gens. L'objectif 2015, c'est d'atteindre le 60 000 véhicules/jour. On s'était fixé 6 mois. Déjà à trois mois, nous sommes à 50.000. Les gens commencent à comprendre que c'est un axe privilégié.

 

Le gouvernement a en projet l'élargissement du boulevard lagunaire et la construction d'un pont reliant Cocody au Plateau. Ne pensez-vous pas que la réalisation de ces ouvrages impactera négativement votre chiffre d'affaires, avec une décongestion de ce boulevard ?

Il est vrai qu'on ne peut pas empêcher le gouvernement d'améliorer ses infrastructures routières. Pour avoir accès au Plateau et à la zone portuaire, c'est le boulevard lagunaire. Cette route, c'est plus de 150 000 véhicules/jour. On n'est donc pas dans les mêmes dimensions. Il y a de la place pour tout le monde. A nous d'améliorer notre voie.

 

Que faites-vous justement pour attirer plus d'usagers, en dehors de la simple exploitation du pont dont vous êtes concessionnaire ?

Vous avez pu remarquer qu'on profite de l'élargissement du boulevard de France redressé en deux fois deux voies, qui va aller jusqu'au lycée Prévert dans un premier temps et qui va finir sur le boulevard Mitterrand, un peu plus loin à la Riviera-Palmeraie. Nous, à Socoprim, on a pris l'option de réaliser des bretelles d'entrée et de sortie de manière à ce qu'il n'y ait plus cet engorgement sur la route du Golf. Une fois qu'on aura fait cet axe pénétrant qui va bientôt être livré, les gens pourront aisément venir vers nous.

 

Ces investissements que vous faites maintenant étaient-ils prévus dans ce projet du pont Hkb?

C'était prévu parce que le boulevard de France redressé est un vieux projet qui date des années 2005, 2006 ou 2007. Nous avons incité l'État à le reconsidérer pour le bien-être de notre concession. Donc, nous avons mis la main à la poche pour financer une partie de ce projet de manière à rendre aisés les accès et la circulation aux usagers bien au-delà de notre périmètre à nous. Nous réfléchissons aussi avec le ministère des Infrastructures économiques pour aller encore au-delà. Par exemple, si vous passez sous le boulevard Mitterrand par l'autoroute, vous pouvez sortir directement sur la rue des Jardins. Par contre, il n'y a pas d'entrée venant de ce côté-là. On a fait des études et d'ici une dizaine de jours, je pourrais présenter quelque chose au ministre et on pourrait réfléchir sur le financement et celui qui va le réaliser. Je ne pense pas que ce soit aussi pénalisant. Bien au contraire, donner le choix aux usagers, c'est aussi savoir les attirer de manière plus attractive. Nous avons des idées. Par exemple, on compte faire un peu d'animation et organiser des événements de manière à ce que les gens soient un peu contents. Nous sommes une société de droit privé avec une forte participation de l'État de Côte d'Ivoire. On est à la fois une société indépendante et une voie publique. Mais, on a la possibilité de rendre un peu plus attractive la fréquentation de cet ouvrage. A nous d'être intelligents, à nous de créer les conditions pour que l'usager qui vient ici ait le sourire.

 

Vous exploitez l'ouvrage et vous êtes aussi engagé dans une stratégie marketing...

Bien sûr, nous sommes l'exploitant. L'exploitation ne veut pas seulement dire entretien. On a un cahier très strict pour l'entretien. Il faut que cet ouvrage, pendant trente ans, soit de même qualité qu'à son ouverture. A côté, on a aussi un volet marketing-commercial. On a des clients, on vend le passage. On a prouvé en trois mois, on a réussi à faire remonter le trafic de plus de 40 %. Pour nous, c'est une réussite. Les efforts ne sont pas finis et on continuera de trouver des manières d'attirer du monde et de faciliter les accès. Le boulevard lagunaire, je trouve que c'est une belle chose. Parce que si on a le choix de plusieurs itinéraires confortables, chacun fera en fonction de là où il se trouve. A nous d'attirer du monde.

 

Parl (...)

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