Quel parent ne souhaiterait pas le bien-être pour sa progéniture dans le futur. Les plus prévenants prennent très tôt des dispositions.
Si la culture d’épargner pour son enfant n’est pas véritablement ancrée dans les moeurs des ivoiriens, dont la majorité des ménages consacrent leur budget aux dépenses primaires (loyer, nourriture, santé…), l’épargne, s’avère être, de plus en plus, une des meilleures solutions pour garantir l’avenir de sa progéniture. Le premier souci pour les parents qui y pensent est de protéger leur enfant de diverses infortunes.
En dehors des biens immobiliers qu’on peut léguer, l’épargne est un moyen de lui constituer un patrimoine, un capital de départ pour sa vie d’adulte. Comme le dit Dr Abou Pauline, tant que l’enfant est au cycle primaire ou au cycle secondaire, le financement des études ne pose pas de problème. En revanche, la difficulté survient au niveau des études universitaires pour lesquelles il faut mobiliser des ressources importantes. Et généralement, les enfants arrivent à ce stade, lorsque les parents sont en fin d’activité. Pour ses deux fillettes, encore à l’école primaire, elle a souscrit à une épargne étude dans une maison assurance, jusqu’à ce que chacune d’elles ait 18 ans. Tout comme elle, pour l’ensemble des parents, la possibilité d’offrir des études supérieures de qualité justifie principalement la réalisation d’une épargne.
De l’avis de Y. Kra, cette épargne est une disposition pour éviter que le manque de ressources soit une entrave à un type ou un niveau d’étude que l’enfant désire atteindre pour sa formation. Il économise donc, depuis 2002 pour ses 2 garçons de 9 et 12 ans et ce pour une durée de 10 ans, auprès d’une maison d’assurance. Cyprien T, s’est décidé à le faire pour donner la chance à sa fille de poursuivre ses études sans difficulté, lorsqu’il lui adviendrait de décéder plus tôt.
Les options pour constituer le capital
Dans les maisons d’assurance aussi bien que dans les banques, les parents peuvent réaliser une économie pour leurs enfants. Des offres spéciales ont été élaborées pour répondre à ce besoin. Rente éducation plus, visas études, visas étude plus, éco junior, sécurité étude, etc. Autant d’offres assorties de divers avantages, en fonction de la durée de souscription. Les taux de rémunération varient entre 3,5 et 4% en fonction de l’option choisie pour les banques. Aucun frais d’entretien n’est appliqué sur cette épargne.
Certaines banques et assurances prévoient, outre la rémunération de cette épargne, des bonus et des facilités : réduction dans certaines librairies ou boutiques pour enfants. Commodité d’inscription ou d’hébergement dans les écoles étrangères, participation au bénéfice des placements de l’assureur, et rente scolaire annuelle, etc. à la banque lorsque le parent décède ou est frappé d’invalidité avant terme, le tuteur légal de l’enfant peut décider de poursuivre ou de clôturer son épargne.
Dans certaines assurances, lorsque le parent disparaît ou subit une invalidité avant terme, une rente annuelle est versée à l’enfant, et l’octroi du capital souscrit au terme du contrat que le parent soit vivant ou non, en dépit du fait que les cotisations s’arrêtent. Les contrats en assurance sont longs, parfois plus de 10 ans, cependant les mécanismes sont sécurisants pour l’enfant en l’absence du parent.
L’autre option en banque, est un compte d’épargne traditionnel, ou un dépôt à terme (DAT) au profit, du parent dont l’enfant serait bénéficiaire, ou directement au nom de l’enfant. Ou souscrire à une police d’assurance vie pour le parent dont l’enfant est bénéficiaire. Ces offres ne sont pas aussi bien rémunérées que les offres spéciales mais représentent de bons profits. 3,5% de taux d’intérêts avec des frais d’entretien de compte mensuel quand on choisi la banque. Des frais de fonctionnement également lorsqu’il s’agit d’une assurance.
Quelque soit l’option choisie, c’est-à-dire, une épargne étude ou une épargne ordinaire, en cas d’incapacité du parent, l’enfant est l’unique bénéficiaire, s’il a atteint ses 18 ou 21 ans. Autrement, le parent aura pris le soin d’indiquer auprès de la structure bancaire ou d’assurance un tuteur légal, une personne de confiance qui pourra gérer ce patrimoine dans des limites conférées jusqu’à ce que le bénéficiaire soit en âge d’en prendre le contrôle. Toutefois le parent peut disposer de façon personnelle de ce capital réservé à son enfant. Pour certains d’entre eux, cette épargne sert à des projets autres que les études.
En banque ou en assurance, les retraits ne sont pas autorisés avant un délai ou avant d’atteindre un montant précis. Ils entraînent en conséquence des pénalités et réduisent la valeur de l’épargne.
Par ailleurs, les formalités sont différentes lorsqu’il s’agit d’une banque ou d’une assurance. A la banque, l’ouverture d’un compte épargne enfant requiert des pièces administratives du parent et du bénéficiaire, avec un dépôt initial qui varie d’une structure à une autre, selon qu’on souscrive à un compte épargne, un livret étude ou un DAT. Pour une assurance où les délais de contrat sont plus longs, le parent et l’enfant doivent avoir un certain âge, 0 à 18 ans pour l’un et pas plus de 54 ans pour l’autre. Le parent doit nécessairement remplir un formulaire de santé et effectuée une visite médicale, avant de souscrire.
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