Emploi/Entrepreneuriat

Carrière professionnelle : Savoir négocier son salaire à l'embauche

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Qui n'est jamais passé par la délicate étape de négociation de salaire à l'embauche après laquelle on se dit souvent que ''j'aurais peutêtre pu obtenir davantage''. Quelques astuces pour réussir cet exercice déterminant pour la suite de votre carrière.

Choisir le bon moment pour parler d’argent

C’est avant tout laisser le recruteur aborder le sujet de la rémunération. Ce dernier décide de le faire lorsqu’il s’est assuré de l’adéquation entre la candidature et le poste. Il faut donc le laisser parler et exposer entièrement ses idées. Vous pourriez avoir, alors, la surprise d’obtenir une proposition de salaire plus élevée que celle que vous aviez prévue, ou bien simplement éviter de vous dévaloriser en annonçant un chiffre trop bas ou de rompre la négociation en annonçant un chiffre trop élevé. Partez toujours du principe qu’en négociation le premier qui parle est le plus vulnérable. Dans le cas où plusieurs rendez-vous sont prévus, si la question du salaire n’est pas abordée au deuxième rendez- vous, il faut alors mettre le sujet sur la table soi-même. Au contraire, si le recruteur aborde le sujet trop rapidement, dès le début du rendez-vous, c’est qu’il n’a pas confiance dans le candidat et ne lui porte pas plus d’intérêt qu’à un autre. Faites alors dévier la discussion sur le poste et la mission. Il ne faudra pas non plus attendre de se faire prier pour négocier. Si le service du personnel de l’entreprise envoie la proposition de salaire par courrier directement chez le candidat, coupant court à la négociation, il est recommandé de téléphoner au manager recruteur pour soi-disant clarifier de visu trois points, deux accessoires et le troisième à propos du salaire. Il faut absolument éviter toute négociation par téléphone.

 

Bien évaluer le salaire auquel prétendre

Quand l’heure de la négociation sonne il faut éviter les concessions trop rapides et avoir déjà des chiffres en tête. Il est en effet, pénalisant de ne pas pouvoir répondre à la question “Quelles sont vos prétentions ?”. Ne pas répondre à cette question pourrait traduire une certaine démotivation vis-à-vis du travail en général. Pour bien faire et pour montrer que l’on est ouvert quant à la négociation possible du salaire et que l’on tient compte des disparités présentes sur le marché, il faut toujours présenter une fourchette de salaires compris entre un chiffre de base auquel on ajoutera 10 à 15 %. Mais pour estimer ce à quoi on peut prétendre, il faut relever les salaires pratiqués sur le marché, analyser l’adéquation entre sa candidature et le poste et enfin, respecter ses souhaits et ses attentes plus personnelles. Pour connaître les salaires dans la profession, dans le même secteur et à un poste similaire, on peut faire des enquêtes de rémunération auprès des connaissances pratiquant le même métier ou exerçant la fonction de chef de personnel dans une entreprise. Avant d’arrêter une fourchette de salaires possibles, tenir compte des disparités liées à la taille de l’entreprise, au secteur d’activité, à la zone géographique ou encore à l’organisation interne. Vos compétences, savoir-faire et expériences précédentes sont autant de critères qui se monnaient et peuvent vous amener à demander une rémunération se situant dans le haut de la fourchette proposée. Enfin, il faut respecter ses attentes personnelles c’est-à-dire fixer un plancher en dessous duquel on ne descendra pas compte tenu des souhaits personnels.

 

Ce qu’il faut faire si l’offre de l’entreprise est trop basse

Quand on sait qu’on a de la valeur, il ne faut rien céder gratuitement. Revoir à la baisse ses prétentions, demande des contreparties. Si vous trouvez la rémunération insatisfaisante, il ne faut pas hésiter à le dire. C’est pour la suite un point de démotivation possible que l’entreprise pourrait chercher à compenser. Si le salaire est fixe et non négociable, déplacez la négociation à un autre niveau en demandant, par exemple, à ce que la rémunération soit réévaluée à trois ou six mois, à la fin de la période d’essai ou bien aux premiers résultats significatifs. On peut également négocier des avantages en nature : formation, horaires aménagés, voiture, voire logement de fonction, téléphone portable, prime en cas de licenciement, actions, intéressement, etc.

 

Les astuces pour faire grimper les chiffres

Il est astucieux de négocier sur une base nette et mensuelle. Tout d’abord, vous ne savez pas encore si l’entreprise fonctionne avec des rémunérations annuelles sur 12, 13 ou 14 mois. De plus, vous ne connaissez pas exactement les prélèvements auxquels sera soumis votre salaire et par conséquent ce que vous toucherez réellement. De même, il est plus facile de négocier à la hausse sur une base nette : le salaire paraît plus faible car il est diminué de ses charges sociales, et un point gagné sur le salaire net est supérieur à un point gagné sur le salaire brut. L’autre astuce est de répéter sur un ton neutre voire légèrement interrogatif, le chiffre annoncé par le recruteur, puis d’observer le silence pendant huit secondes. Ne détournez pas les yeux, ne manifestez ni satisfaction, ni déception, simplement une très légère surprise. Le fait de répéter le montant et de garder le silence rendra le recruteur perplexe et pourra l’entraîner à revoir son chiffre à la hausse. Enfin, faites jouer la concurrence. Soyez transparent sur les autres propositions que l’on vous fait tout en appuyant sur le fait que l’entreprise de votre interlocuteur vous plaît davantage ou que le poste est plus intéressant.




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