Tout est parti d'une observation du député Kramo Kouassi, hier 17 février 2014, à l'hémicycle au Plateau.
Quand la parole est donnée aux Parlementaires à l'effet de se prononcer sur l'ordre du jour de la première session extraordinaire 2014 de l'Assemblée nationale, Kramo Kouassi fait une remarque qui embarrasse toute la représentation nationale. De fait, il attire l'attention de tous sur le fait que les documents relatifs aux projets de loi soumis à l'examen des Parlementaires, ne comportent pas la signature du président de la République. Pour lui, le chef de l'Etat étant absent, parce que hors du pays, la question de la suppléance au niveau de la gestion du pouvoir d’État est prévue dans la Constitution ivoirienne ( Ndlr: Article 53 alinéa 2 : '' Le Premier ministre supplée le président de la République lorsque celui- ci est hors du territoire national ''). Il urge, selon lui, de faire signer ces documents par Daniel Kablan Duncan, actuel premier ministre, avant de les déposer sur la table des députés. Sans quoi, il considère que ces textes sont frappés d'un sceau officieux et assurément sans valeur juridique.
Face à cet argument, la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Sako Sarah Fadiga, présidant l'ouverture des travaux, aidée par le secrétariat général de l'Institution, sort la lettre de saisine du chef de l'Etat, datée du 3 février 2014. Lecture de ce document est donnée. Et la vice -présidente de faire noter que la lettre est bel et bien signée de Alassane Ouattara, président de la République. Mais, cette démonstration ne satisfait pas un autre Parlementaire, en la personne de Oula Privat. Sa réplique porte sur les projets de loi soumis aux députés et non sur la lettre de saisine. Il interpelle l'Assemblée sur le fait que ces projets ne sont pas signés du chef de l'Etat, qui, rappelle-t-il , a l'initiative des lois, concurremment avec les membres de l'Assemblée nationale (article 42). Ainsi, de son point de vue, rien n'indique que ces textes émanent du président de la République. Quand la vice-présidente Sako Sarah esquisse une réponse à cette préoccupation, une grogne de désapprobation enveloppe l’hémicycle.
Mise en difficulté, elle s'énerve. '' Ici ce n'est pas un marché, s'il vous plaît ! Pourquoi il n'y a qu'un côté de la salle qui fait autant de bruits !'', laisse-t-elle échapper son indignation, puis, elle suspend la séance, faisant retentir le maillet (petit marteau en bois). Une trentaine de minutes plus tard, la séance reprend. Les esprits se calment. Le calendrier des travaux (...)
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